Les proches de l’ancien président de la délégation spéciale de Kindia, Abdoulaye Bah, ne comptent pas “se plier » devant le régime du président Alpha Condé. C’est du moins ce qu’a déclaré son épouse au téléphone de nos confrères de FIM FM, dans l’émission “Le grand oral », ce jeudi 08 juillet 2021.
Clamant l’innocence de son époux, et ses autres compagnons de lutte tels que Chérif Bah et Cellou Baldé, tous détenus depuis plus de huit mois à la Maison centrale de Conakry, Kadiatou Camara défie les autorités judiciaires de prouver leur culpabilité.
Depuis l’arrestation de son époux, Mme Bah est obligée de rester à Kindia, loin de l’affection de son époux qu’elle a rencontré quelques fois en prison. “Il a des parents qui vivent encore, mais qui sont vieux et qui sont soumis à ce stress continuel. Ce qui n’est pas souhaitable », a-t-elle dénoncé.
A cette longue séparation, vient s’ajouter son évacuation au centre hospitalo-universitaire d’Ignace Deen, hier, suite à des enflements de certaines parties de son corps. “Il a fait tous ses examens. Il va beaucoup mieux, mais tous les résultats ne sont pas encore sortis. Quand-même les médecins sont confiants, même s’ils ne nous ont pas dit exactement le problème » dont il souffre, a précisé Kadiatou Camara.
Malgré les difficultés, elle a affirmé qu’il n’est pas question pour elle et les proches de ce haut responsable de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de s’inscrire dans la logique des quatre détenus qui ont récemment été graciés par le président Alpha Condé, après qu’ils lui ont demandé pardon. “Nous ne demanderons pardon à personne, parce qu’on n’a rien fait de mal. Nos maris n’ont rien fait de mal. Donc, ils ne vont se plier devant personne, à part Dieu, leur Créateur. Pour le reste, nous les attendons au procès », a-t-elle déclaré, mettant au défi Sidy Souleymane N’Diaye, procureur de la République près le Tribunal de première instance de Dixinn, à l’origine de la procédure judiciaire qui a conduit à leur arrestation et à leur incarcération, de prouver leur culpabilité.
Hawa Bah