Le double scrutin (législatif et référendaire) du 22 mars 2020 et la présidentielle du 18 octobre de la même année ont fortement entravé la quiétude sociale en Guinée. Les acteurs politiques, notamment les autorités en place, peinent à rassembler les citoyens autour d’un idéal commun qu’est l’intérêt supérieur de la nation. A l’occasion de Assemblée générale virtuelle de son parti ce samedi 24 juillet 2021, à son domicile, le président de l’Union des Forces démocratiques de Guinée (UFDG) s’est exprimé sur le climat politique qui prévaut en Guinée depuis plus d’un an.
Pour Cellou Dalein Diallo, le président Alpha Condé est l’unique responsable de la crise sociopolitique que traverse la Guinée.
L’ancien Premier ministre et principal opposant du régime en place estime qu’on ne peut pas compter sur le président Condé pour une réconciliation nationale, entre les Guinéens. « C’est la division, ce sont les conflits et les violences, c’est ça [la] spécialité [d’Alpha Condé] », a lancé le leader de l’UFDG.
« Or, poursuit-il, pour réconcilier les Guinéens autour des valeurs essentielles, il faut forcément l’instauration de l’État de droit. Il faut qu’il y ait une justice forte et indépendante, qui sera un recours pour le citoyen le plus modeste, pour les entreprises, les investisseurs mais pour que cette justice puisse jouer ce rôle, il faut bien qu’elle soit libre et indépendante. Or Alpha ne peut pas tolérer une justice indépendante, il ne peut pas accepter la contradiction. S’il n’y a pas de recours, c’est très difficile d’avoir la paix, la paix c’est celle du cœur. Si la justice est incapable de remettre un citoyen dans ses droits, mais évidemment, il n’y a pas de paix (…) La réconciliation passera nécessairement par la mise en place d’une justice forte et indépendante », a-t-il conclu.
Aliou Nasterlin