A l’occasion d’une conférence de presse conjointement animée ce mardi 26 octobre à Conakry par Reporters sans frontières (RSF) et l’Alliance des médias pour les droits humains (AMDD Guinée), le responsable de cette dernière alliance a appelé à la recomposition de la Haute autorité de la composition (HAC). Cette requête étant motivée, selon Chaïkou Baldé, par le fait que l’instance en charge de la régulation des médias en Guinée est aujourd’hui composée de membres n’ayant rien à voir avec le monde de la presse.
C’est d’abord Arnaud Froger, le responsable du bureau Afrique de RSF qui s’est exprimé autour de la délivrance des cartes de presse par la HAC. « Concernant les carte de presses ont est parfaitement conscient des problèmes qui existent avec la HAC », relève-t-il dans un premier temps. Pour autant, il estime que l’instance que préside Boubacar Yacine Diallo mérite des félicitations, car, dit-il, l’initiative de délivrance de cartes de presse aux journalistes se rapporte à « un progrès ». Ceci étant, « si le processus de délivrance est long, il faut que la HAC fasse un communiqué pour demander que les autres journalistes qui ne sont pas encore en possession de leurs cartes ne soit pas exclus des événements officiels. Parce que cela constituerait un frein à la liberté de la presse », préconise Arnaud Froger. « Il y a déjà eu des failles, il est possible qu’il en ait d’autres » note-t-il également. En tout état de cause, la possession de la carte de presse est « un droit pour les journalistes », note le responsable de RSF.
A sa suite, le président de la l’Alliance des médias pour les droits humains (AMDD Guinée) s’est, lui, accentué sur la composition actuelle de la Haute autorité de la communication. Si l’institution, en tant que telle, a été réhabilitée par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), « nous avons au sein de cette organe des personnes qui n’ont rien à voir avec notre métier. Ils ne sont pas des journalistes », dit Chaïkou Baldé. Qui enfonce, dans la foulée : « Sur les 13 membres, les 9 sont des communicants de l’ancien parti au pouvoir, RPG-arc- en- ciel. C’est un véritable problème ».
Et selon lui, pour résoudre le problème, une pétition est même en circulation en vue de la recomposition de l’institution en charge de la régulation du secteur des médias en Guinée.
Asmaou Diallo