On disait déjà de lui qu’il a fait montre d’un certain courage en décidant de l’envoi à la retraite des 40 généraux et des deux amiraux. Mais le colonel Mamadi Doumbouya a annoncé en marge de son discours de ce dimanche 31 octobre qu’il n’en a pas fini avec le dégraissage dans la grande muette. Dans ce message servi en prélude à la célébration, ce 1er novembre, de la fête anniversaire de la création de l’armée guinéenne, le président de la Transition a annoncé en effet que ce sont près de 1000 militaires qui sont appelés dès ce jour anniversaire, à faire valoir leurs droit à la retraite. Une décision qui ne doit point être perçue comme une punition, selon lui. C’est même un “droit“, a-t-il.
De fait, pour le colonel Mamadi Doumbouya, la retraite pour les militaires, relève d’un droit qu’il convient de respecter et de faire respecter si l’on veut bâtir une armée moderne. “Bâtir une armée moderne passe nécessairement par le respect des droits des personnels des Forces de défense et de sécurité, y compris celui de bénéficier d‘une retraite digne, qui ne doit en aucun cas être considérée comme une punition”, dit-il à ce sujet, sans doute pour préparer les esprits. Il trouve nécessaire de préciser que la retraite est “un droit“.
Et c’est après cette phase empreinte de précaution, qu’il annonce : “après avoir servi loyalement la Guinée, près de mille militaires vont jouir de leurs droits à une retraite méritée, à partir de ce 1er novembre”. Mais que les intéressés se rassurent. “Tous bénéficieront de toute mon attention et de tout mon accompagnement. Ils quittent l’armée avec tous les honneurs. Nous ne les oublierons pas, car la relève qu’ils ont formée avec brio des années durant, leur sera reconnaissante à jamais”, leur dit-il.
Balla Yombouno
