Dans la commune urbaine de N’Zérékoré, la mort d’une fillette de 12 ans a failli mettre le feu aux poudres. La victime, qui a été poignardée, a succombé de ses blessures hier jeudi près d’une semaine après les faits.
Il s’agit de Monique Nyalé, élève en 2e année et âgée de 12 ans, avait été poignardée vendredi dernier au quartier Wéssoua. Elle a finalement rendu l’âme, dans la nuit du jeudi 03 mars 2022.
Au lendemain de son décès, des jeunes en colère se sont pris au domicile des parents du présumé assassin. Il a fallu l’intervention des services de sécurité pour éviter que l’histoire ne prenne une tournure à connotation éthique.
La sœur de la défunte est revenue sur les circonstances dans lesquelles sa jeune sœur a trouvé la mort. « Le vendredi matin elle s’est levée aller puiser l’eau au puits pour la lessive. Pendant ce temps, il y a eu une histoire qui s’est eclatée entre elle et un petit. C’est dans ça qu’elle a été poignardée par une paire de ciseaux. Quand on a été informés du drame, on a demandé à ce qu’elle soit traitée. Le samedi, on l’a amené à l’hôpital pour le traitement. La nuit, elle se plaignait beaucoup. Et le matin, la famille a encore attiré l’attention des parents du petit qui l’a poignardée. La situation ne faisait que s’empirer. On a acheté des produits mais impossible. Finalement, elle a cessé de parler. Hier soir elle est décédée vers les 22h », expliqué Seny, la grande sœur de la défunte.
Le chef de quartier qui a été saisi du drame a expliqué avoir entrepris des démarches pour éviter que des affrontements ne surviennent. « Un matin, c’est un monsieur qui est venu m’informer comme quoi sa fille a été blessée. Je lui ai dit que la loi est très claire sur les questions de ce genre. Donc, j’ai demandé qu’il aille voir la police. Il m’a répondu que non qu’il veut que le problème soit réglé en famille. C’est ainsi je lui ai dit qu’il ne fallait pas alors venir me voir », a relaté Nyankoye Lamah.
Et d’ajouter : « J’ai alors pris l’initiative d’inviter les chefs de secteurs et les deux parties chez moi. A ma convocation, ils m’ont dit non, c’est un problème de familles et qu’ils allaient le gérer entre eux. C’est ainsi nous on s’est retiré. A ma grande surprise prise, ce matin, j’apprends que l’enfant est décédé. Suite à la mort, la famille de la défunte est venue s’en prendre ce matin au domicile des parents du jeune qui a blessé la fillette. Pour éviter le pire, j’ai vite appelé la police qui est intervenue ».
Niouma Lazare Kamano, correspondant régional du Djely en Guinée forestière