Le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation poursuit les rencontres avec les acteurs sociopolitiques du pays dans le cadre de l’ouverture des concertations et de l’organisation des Assises nationales qui démarrent en principe demain 22 mars. Ce lundi, le ministre Mory Condé a rencontré les acteurs de la société civile guinéenne dont le réseau COJELPAID (Coalition des jeunes leaders pour la paix et le développement).
Au sortir de cette rencontre, le coordinateur du réseau est revenu sur les points essentiels des échanges avec le ministre Mory Condé. « Il était question de savoir si c’était un cadre inclusif ou un cadre qui se gère de façon séparée avec les parties prenantes. Tirant quand même des leçons sur les cadres de dialogue passé exclusivement politiques et les résultats peu reluisants, nous pensons que ce cadre doit être inclusif c’est-à-dire qu’il va regrouper les autorités de la transition, les acteurs politiques, les acteurs sociaux », a déclaré Abdoul Sacko.
Le vaste chantier de la récupération des domaines de l’État et la lutte contre la corruption étaient également au centre de la rencontre. Une démarche très appréciée par la société civile guinéenne, souligne Aboul Sacko. « Cet aspect-là nous avions dit qu’à la société civile, nous y adhérons. La population salue quand même l’esprit par principe de la récupération des biens de l’Etat mais aussi la répression des crimes. Et nous avons souhaité encourager vivement le CNRD à aller dans le sens du respect de la loi et du droit dans le cadre de ce travail ».
Ces concertations permettent aux acteurs de la vie socio-politique guinéenne d’évoquer aussi la forme que les assises nationales devront prendre. Mais à ce niveau, aucun canevas n’a été donné par le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, regrette Abdoul Sacko. « Pour le moment, nous n’avons pas les TDR (termes de référence) …En attendant les TDR, le souhait est aussi que les acquis de la Commission de réflexion sur la réconciliation nationale soient capitalisés. On a un rapport qu’on doit capitaliser. Quitte à l’actualiser à travers ce qui a été fait depuis 2015 à maintenant en terme de violence qui doit faire objet de réconciliation », dit l’activiste.
NFamoussa Siby