Les travaux du premier Congrès international de la société guinéenne de médecine légale, de santé et de sécurité au travail (COML/ST) ont pris fin ce vendredi 25 mars 2022, sous le thème « les violences sexuelles et violences basées sur le genre en République de Guinée ». C’est le chef de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation qui a présidé la cérémonie de clôture.
Pendant deux jours de travaux, 308 personnes ont pris part à ce congrès. Les participants sont issus de différentes spécialités médicales venues du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Congo Brazzaville, du Niger, du Burkina Faso et de la Guinée.
Selon Dr Koumba Leno, porte-parole des participants, à l’issue des deux jours de travaux portant sur la problématique de la prise en charge des violences sexuelles en Guinée, la prévention des risques professionnels en milieu de travail et le Covid-19 en milieu de travail, les congressistes ont fait les recommandations suivantes :
- Sur le plan de la médecine légale, la création d’un institut de médecine légale avec un personnel formé pour la prise en charge médicale, physiologique, médicale et l’accompagnement des victimes des violences basées sur le genre. Un équipement de laboratoire pour la réalisation des tests d’ADN et en imagerie. La formation des médecins légistes en collaboration avec leurs collègues de la sous-région ouest-africaine, la décentralisation de la médecine légale à l’intérieur du pays afin que chaque région, chaque préfecture, soit couverte par une équipe médico-légal ;
- Sur le plan de la médecine de travail : les congressistes ont noté que les tests relatifs à la nomenclature des maladies professionnelles doivent être révisés. C’est pourquoi ils sollicitent la mise en place d’une commission nationale pour l’élaboration ou la révision des tableaux des maladies professionnelles, le renforcement d’un cadre de concertation et d’action commune entre les acteurs au niveau central. Le soutien à la formation des médecins de travail pour le renforcement de la capacité, la mise en place d’un laboratoire de médecine de travail unité de pathologie professionnelle.
Selon Pr Hassane Bah, le président de la société guinéenne de médecine légale, de santé et sécurité au travail, il faut dire que les résolutions sont en parfaite adéquation avec les objectifs de congrès qui est la problématique de la prise en charge des personnes victimes de violences sexuelles. « Parlant de ce premier objectif, les congressistes ont décidé à l’unanimité de renforcer les capacités de la médecine légale. Sur le plan de la médecine du travail, on s’est rendus compte qu’il n’y a pas une nomenclature de maladie professionnelle. Et là on a décidé également de mettre en place une commission qui va plancher sur la mise en place d’une nomenclature sur la médecine du travail », a indiqué le spécialiste.
Thierno Hamidou Bah, chef de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a, au nom de la ministre Dr Diaka Sidibé, déclaré que ce premier congrès africain de médecine légale permettra d’envisager le futur de ces différentes disciplines avec grandeur et optimisme. « L’un des mérites de cette rencontre est précisément ce que nous avons pu tous observer ce qu’il y a eu fondamentalement des échanges… », a-t-il dit.
Enfin, les congressistes ont recommandé l’organisation périodique de ces genres de rencontres scientifiques tous les deux ans pour partager les expériences avec les collègues d’Afrique et d’ailleurs.
Balla Yombouno