Après un mois de jeûne, les musulmans se préparent à célébrer la fête marquant la fin du mois de Ramadan. Une occasion de grande fête où il est recommandé de se rendre belles ou beaux dans des habits propres et/ou neufs. A moins de quarante-huit heures de ces importantes festivités, contrairement aux années précédentes, la clientèle ne se bouscule pas dans les salons de coiffure à Conakry.
Rencontrés par un reporter du Djely, des responsables de salons de coiffure ne cachent pas leur inquiétude sur cette situation qui aura sans doute des conséquences sur leurs revenus.
Mariama Baldé, est propriétaire d’un salon de coiffure dans un quartier résidentiel Conakry. Elle pense savoir pourquoi les clients se font rares cette année. « Les gens ont peur d’investir le peu d’argent qu’ils ont juste pour se coiffer. Mais je comprends que c’est dû à la conjoncture actuelle. C’est très difficile pour les clients, parce que cette transition a freiné les activités. Avec ça, c’est difficile donc de se faire beau », explique-t-elle.
« Je comprends leur situation. Aujourd’hui, on est tous confrontés à la cherté de la vie. Depuis que le CNRD a pris le pouvoir, le niveau de vie du Guinéen ne fait que baisser », estime un autre coiffeur qui précise que c’est « ce métier qui nous fait vivre ». Et d’ajouter : « Si à l’approche de la fête de Ramadan on ne voit pas de clients, ça fait mal ».
Hassane Diallo