Les gardiens de prison sont en grève depuis ce mardi 10 mai 2022. Ces agents visent à travers cette démarche à inciter les autorités à faire face à leurs conditions de vie et de travail.
Au nombre de 135, les gardes pénitentiaires sont décidés à se faire entendre. Aucun détenu ne sort de la prison centrale de Conakry et n’entre tant que la grève continue. « Notre grève est organisée de telle sorte qu’aucun détenu ne sortira de la prison sauf ceux qui ont exécuté leur peine. Et il n’y aura aucun nouveau rentrant. Tout ordre venant des tribunaux n’est pas exécuté tant que nous sommes en grève », a déclaré le porte-parole des grévistes interrogé par nos confrères de la radio Djoma FM.
Selon Mamadi 2 Camara, plusieurs démarches ont été menées vers les autorités pour éviter cette situation. Sans succès. « Nous avons mené des démarches pour pouvoir rencontrer les nouvelles autorités. Comme nous relevons du ministère de la Justice, nous avons écrit au Président de la Transition en passant par la hiérarchie, il nous a dit d’attendre le moment opportun les autorités vont nous appeler. Mais jusqu’à maintenant rien », a regretté Mamadi 2 Camara, assurant que ces agents ne réclament que l’amélioration de leurs condition de vie et de travail et surtout « l’application du statut particulier du personnel pénitencier ».
Partant des explications de ses explications, il ressort que les gardes pénitentiaires sont des bénévoles. « Il n’y a pas de grade. C’est par le titre et l’ancienneté. Par exemple, le régisseur qui est appelé directeur de prison, il y a son adjoint, il y a le gardien chef, il y a le gardien chef adjoint, il y a des chefs de section, des chefs de brigade et les agents d’exécution », a expliqué le porte-parole.
Parlant des conditions salariales, il a révélé : « Notre salaire est très petit. Nous, nous considérons ça comme prime parce qu’un garde qui est payé à 1 360 000 GNF… »
Et de réclamer : » Nous voulons que nous soyons bien rémunérés ».