Le premier ministre a présidé ce mercredi 11 mai 2022, la cérémonie de lancement officiel de la première édition des journées du civisme fiscal sous le thème : « la fiscalité au service du développement ». La cérémonie a regroupé autour de Mohamed Béavogui plusieurs membres du gouvernement et de responsables de directions relevant du ministère du Budget.
Prévues pour deux jours, les Journées du civisme fiscal (JCF) se déclineront en des tables rondes et autres panels au cours desquels plusieurs thématiques seront débattues. L’objectif ultime étant de « repenser et réinventer notre rapport à l’impôt », selon le ministre du Budget, Moussa Cissé. A en croire le ministre, des efforts seront consentis tout au long des deux jours pour convaincre les citoyens du caractère vital de l’impôt dans le fonctionnement de l’Etat. « Sans impôt pas d’État. Donc, pas de service public, pas même de démocratie. Payer ses impôts est un acte de dévouement inconditionnel et de solidarité du citoyen ou du résident pour la collectivité dans laquelle ils vivent », indique à ce sujet Moussa Cissé. Qui s’empresse de préciser toutefois que « cela implique de la part des autorités le besoin d’établir une relation transparente fondée sur le respect des droits et les obligations ». Mais le ministre insiste bien sur le fait « qu’une fiscalité juste et transparente doit permettre à notre pays d’augmenter sa capacité d’investissement et d’attirer les capitaux étrangers, tout en renforçant la cohésion sociale (…) Aucun pays ne s’est développé sans le paiement des impôts (…) Le paiement des impôts revêt un caractère obligatoire et son prélèvement relève aussi de l’exercice souverain des attributs d’autorité de l’Etat. Mais nous mettons ces journées à profit pour aller à la rencontre des citoyens ordinaires, des étudiants, des agents économiques de tous les secteurs d’activités pour les sensibiliser par rapport au paiement spontané des impôts, un acte citoyen ».
L’initiative de l’organisation de ces journées demeure également saluée par le chef de la délégation de l’Union européenne. Ainsi, selon le chef de la délégation, ces journées de civisme fiscal « vont permettre d’expliquer les enjeux du développement liés au civisme fiscal, d’écouter la voix et les attentes des usagers et aussi partager avec eux le besoin en cours et enfin porter à leur connaissance les contenus des lois fiscales ».
Pour le premier, la tenue de ces journées est d’autant plus importante que la mobilisation des ressources destinées à financer la mise en œuvre des politiques publiques et des investissements destinés à améliorer les conditions de vie des Guinéens, dépend très largement du paiement de l’impôt par les citoyens. « Les recettes fiscales mobilisées par des régies financières sont les ressources sur lesquelles les Guinéens doivent compter pour permettre à l’État d’assurer une amélioration du cadre de vie de nos populations. Comme vous l’avez constaté, nous avons engagé depuis plusieurs mois des réformes ardues pour sécuriser les recettes fiscales. Les journées pour lesquelles nous sommes réunis aujourd’hui, nous rappellent la nécessité d’intensifier les approches et les stratégies les meilleures en vue d’améliorer nos recettes publiques », déclare à ce sujet le chef du gouvernement.
Pour terminer, le premier ministre indique qu’au cours de ces journées, « les services des impôts, des douanes, du guichet unique du commerce extérieur, du trésor présenteront les réformes engagées, les mesures d’amélioration de la qualité du service rendu au contribuable ainsi que les avantages d’un comportement du civisme fiscal. Ces administrations présenteront aussi les progrès enregistrés dans la digitalisation financière et la politique de transparence à laquelle le gouvernement est fortement attaché ».
Balla Yombouno