Deux présumés bandits viennent de tomber dans les filets de la gendarmerie routière de Kankan. Mis aux arrêts le week-end et présentés à la presse dans l’après-midi d’hier dimanche, ils sont accusés de détention illégale d’arme de guerre et d’attaques le long de la route Kankan-Siguiri.
En patrouille, la gendarmerie routière a pris en flagrant délit deux jeunes qui détenaient une arme de guerre, des munitions et une moto qu’ils avaient apparemment volée. Sur les circonstances de l’arrestation, le commandant de l’unité explique : « On a appréhendé ces deux coupeurs de route sur la nationale Kankan-Siguiri. Ils ont été pris en flagrant délit de détention d’arme de guerre et de munitions. Avec les renseignements et la présence de nos gendarmes, ils ont réussi à mettre mains sur eux ». Quant à la suite à réserver au dossier, Commandant Abdourahamane Diallo poursuit : « Nous devons les entendre sur procès-verbal avant de les transférer devant le procureur de la république près le tribunal pour port illégal d’arme de guerre, de munitions et de vol de moto ».
Cependant, Ibrahima Barry, l’un des mis en cause, nie les faits. Il dit avoir acheté le pistolet saisi sur lui pour sa propre protection. « J’ai été victime de plusieurs agressions et vols. C’est pourquoi j’ai acheté cette arme et ils me n’ont pas pris en train de tuer ou de voler. Je ne suis ni voleur à plus forte raison tueur. J’ai acheté cette arme pour ma protection », explique-t-il.
Moriba koulibaly, son compagnon d’infortune, lui non plus, ne reconnait pas les faits mis à sa charge. Il martèle notamment que la moto saisie sur lui serait bel et bien à lui. Il l’avait prêtée, dit-il à un ami. « Il a pris ma moto dans un maquis de Doko (Siguiri) au motif qu’il allait se changer. Je lui ai dit de faire vite. Une heure après, ne le voyant pas, je l’ai appelé, mais en vain. Le lendemain, il a décroché à mon deuxième coup de fil et m’a dit qu’il est arrêté par les gendarmes pour les papiers de la moto. Dès que je suis arrivé sur les lieux, ils m’ont embarqué pour ici », explique cet autre.
Pour le moment, ces jeunes passent la nuit dans les locaux de la gendarmerie routière de Kankan.
Michel Yaradouno