La crise du carburant se fait toujours ressentir dans la capitale guinéenne, Conakry. Plusieurs stations d’essence sont en manque du précieux combustible depuis plusieurs jours. Et celles qui continuent à en servir sont prises d’assaut par les conducteurs d’engins.
Alors que plusieurs stations d’essence sont fermées pour rupture de stock de carburant, celle de Foulamadina dans la commune de Ratoma continue de fournir cette denrée qui se fait désormais très rare.
Ici, les nombreux citoyens qui sont venus s’en approvisionner sont obligés de se mettre en rang. Chose qui n’est pas toujours respectée. Parfois il faut avoir des muscles pour se faire une place dans la file.
Bidons en main, trempé et aux allures de combattant, sous un cri infernal, Alpha Camara est en colère contre les pompistes qui font, selon lui, dans le « favoritisme ». « Depuis le matin, moi, je suis là. Ils ont demandé à nous qui avons des bidons de rester sur une ligne et les autres sur une autre. Mais on voit que les pompistes font du n’importe quoi, ils servent d’autres personnes, nous, on est arrêtés sous la pluie », fustige-t-il.
Bien que le carburant se fait désirer mais le prix du litre reste inchangé dans cette station. « Ici, c’est à 12 francs qu’on a acheté le litre (…) Mais si tu n’est pas solide, tu ne peux pas avoir du carburant », nous a confié un autre.
Dans cette station d’essence, on peut constater une longue file de véhicules, de motos et de tricycles qui attendent d’être servis.
Alors que direction générale de la Société nationale des pétroles (SONAP) avait promis que le carburant serait disponible dans les stations dans la journée de ce mercredi 22 juin, la ville de Conakry est actuellement touchée par une grave pénurie de carburant. Et on ne sait pas encore jusqu’à quand elle va durer.
N’Famoussa Siby