Si pour l’heure, l’appel manifestation du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) ne se traduit pas par une marée humaine dans les rues de Conakry, les activités commerciales demeurent toutefois paralysées ce jeudi dans la capitale guinéenne en général, et au grand marché de Madina en particulier. Façon ville morte.
Au marché Madina, magasins et boutiques sont fermés. Mais devant quelques-uns eux, les propriétaires surveillent de près. C’est pour « prévenir les attaques contre nos magasins », assure un d’entre eux.
A ‘’Bordeaux’’, espace des vendeurs de fripes, les étalagistes sont bien là. Mais ce n’est guère la foule des jours ordinaires.
Sur le flanc du marché traversé par la route Niger, les activités sont tout aussi en berne, jusqu’au niveau du carrefour Constantin. Les rideaux des boutiques et magasins sont tirés. Il en est de même des agences de banques et assurances installées le long de la voie.
Suivant la même atmosphère, la circulation le long de l’autoroute Fidel Castro est également clairsemée.
Et bien sûr, cette paralysie, certaines vendeuses s’en plaignent. « Nous vivons du quotidien. Nous vivons de ce petit commerce et nos enfants sont des diplômés sans emploi », fait remarquer une d’entre elles. Qui, poursuivant, indique les appels à manifestation ne les arrangent pas en conséquence. « Regardez-vous même comment les activités commerciales sont paralysées. Depuis 7h, je suis là et je n’ai eu aucun client. D’autres ont décidé de fermer », se plaint-elle.
Balla Yombouno