Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a reçu le samedi dernier, le prix Africa Freedom de la fondation Friedrich Nauhman, en marge de la conférence organisée par la fondation, en collaboration avec l’alliance African Liberal. Cette distinction, à en croire ceux qui l’ont décernée, est une récompense du combat politique mené par Cellou Dalein Diallo pour l’instauration de la démocratie et de l’Etat de Droit en Guinée. Mais le porte-parole du gouvernement n’est pas tout à fait d’accord. Le statut de démocrate du leader de l’UFDG, Ousmane Gaoual le conteste quelque peu.
Interrogé par nos confrères d’Espace FM, Ousmane Gaoual Diallo estime que son ancien collaborateur n’est pas « suffisamment démocrate » pour recevoir ce prix. « Lorsqu’on est démocrate, on fait l’effort de respecter les textes qu’on gouverne. Ensuite, on recherche constamment le compromis, c’est ça un bon démocrate », estime en effet le porte-parole du gouvernement, faisant ainsi allusion à la position de l’UFDG et de son président face au cadre de dialogue.
Pour Ousmane Gaoual Diallo, la référence en démocratie, c’est l’attitude dont fait montre Nelson Mandela, le défunt leader historique de l’ANC. « C’est quelqu’un qui a toujours recherché le compromis y compris avec ses anciens bourreaux. Il est allé au bout de lui-même pour trouver le compromis et des solutions pour stabiliser son pays. Ce n’est pas quelqu’un qui s’est radicalisé sur sa vérité », dit encore le porte-parole à propos du leader anti-apartheid.
Et puis qu’à ses yeux, ce n’est là la posture du leader de l’UFDG, Ousmane Gaoual estime qu’il faut « questionner la nature de sa démocratie, son caractère de démocrate même ».
N’Famoussa Siby