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GOUVERNEMENT : trois nouveaux, aucun départ

Au regard de ce qui était attendu et espéré, c’est un peu la déception. Au regard aussi de ce que le président de la Transition lui-même a jusqu’ici dit de ses collaborateurs dans le gouvernement, le décret dit de restructuration diffusé ce vendredi 19 novembre symbolise l’hésitation et peut-être l’incapacité à opérer le changement dont il se dit pourtant porteur. En tout cas, entre les dénonciations et les mises en garde d’une part et l’acte pris hier, de l’autre, le fossé est trop grand. Le résultat, bien maigre. D’autant qu’il n’y a eu aucun départ. Vu que le limogeage du ministre des Infrastructures ne peut pas être rapporté à cette pseudo-recomposition gouvernementale. En réalité, ça sent du Alpha sans Alpha. Comme sous le magistère de l’ancien président, certains ministres ont manifestement fini par se ‘’notabiliser’’.  

Vraisemblablement, ce n’est donc plus les ministres qui dépendent du président. C’est ce dernier dont le destin à la tête du pays se trouve intimement lié à ceux de certains de ses collaborateurs. C’est en tout cas l’illusion que l’on vent souvent aux chefs par le truchement de leur plus proche entourage. Or, c’est exactement ce à quoi on fait allusion quand on parle de prise d’otage des dirigeants par leur entourage. Est-ce le cas de Mamadi Doumbouya ? En tout cas, on le sent de plus en plus à l’étroit. Incapable de décider. Ainsi, dans son décret d’hier, aucun ministre n’a été renvoyé. Et s’il y a trois nouveaux qui rejoignent le navire, c’est davantage pour remplacer Yaya Sow ou pour combler des postes rendus disponibles du fait de l’éclatement de certains départements. Et on peut dire que son engagement à ne pas collaborer avec les politiques ne lui facilite pas les choses. Si l’on peut comprendre son appréhension, par contre il est certain que son attitude le prive d’une expérience dont il a incroyablement besoin en ces temps d’incertitudes.

Au-delà des belles intentions et de la profession de bonne foi, la gestion d’un pays, c’est en effet quelque chose d’à la fois réel et complexe. Et les brebis galeuses, il n’y en pas que parmi les anciens ou dans les rangs des politiques. Entre le blanc et le noir, il y a le gris. Sauf que pour déceler ces quelques nuances, il faut de l’expérience et une certaine connaissance du pays. Deux atouts sans lesquels, à son corps défendant, un chef, aussi volontariste et déterminé soit-il, peut rapidement se muer en un instrument au service d’hommes et de femmes aux intentions inavouables. Et c’est pourquoi il est préférable d’y aller avec humilité et sens de l’écoute. Quitte à demeurer sur ses gardes.

Boubacar Sanso Barry

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