L’autorité nationale d’assurance qualité dans l’enseignement, la formation et la recherche (ANAQ) a publié ce vendredi 18 novembre, les résultats provisoires de l’évaluation pour l’habilitation institutionnelle session 2021-2022. La cérémonie a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.
Les évaluations, à en croire le secrétaire exécutif de l’ANAQ se sont déroulées en trois phases. La première a consisté en l’auto-évaluation au sein de l’institution ou du programme où l’évaluation se fait en référence aux standards de qualité. Ensuite, les deux autres étapes, selon Dr. Kabinet Oularé, ont comporté le « renforcement des capacités des membres du comité de pilotage, le renforcement des capacités des experts évaluateurs, les visite externes d’appui à ces universités et ces programmes ». Dr. Oularé qui assure, dans la foulée : « Les experts sont allés dans toutes les institutions pour comparer les déclarations faites dans les rapports d’auto-évaluation et la réalité du terrain, le tout dans un processus transparent ou les avis de non objection sont requis pour passer à toutes les étapes. »
Et pour le besoin de l’évaluation, on a fait recours à l’expertise aussi bien locale que celle étrangère. Très exactement, il y a eu 13 experts venus du Sénégal et du Maroc et 56 autres venus de la Guinée. Au bout du processus, le comité scientifique a délibéré sur trois types d’évaluation. D’abord, l’évaluation pour l’accréditation des programmes. Ensuite, celle pour l’habilitation institutionnelle à délivrer les diplômes. Enfin, celle des programmes de l’année dernière qui avaient été accrédités sous réserve avec un an pour se mettre à niveau des standards requis pour pouvoir obtenir l’accréditation.
A l’arrivée, du point de vue statistique, ce sont 67 programmes qui étaient soumis à l’évaluation en vue de leur accréditation, dont 46 proposés par des établissements privés.
Pour ce qui est des résultats, ils se déclinent ainsi : 49 programmés sont accrédités, soit 73,13%. 7 le sont sous réserve, soit 10 % et 11 n’ont pas obtenu leur accréditation, soit 16,41 %
A ce niveau, le conseil scientifique a mis l’occasion à profit pour préciser qu’il n’y aura plus d’accréditation sous réserve. « On ne va plus donner une seconde chance. Ou vous êtes accrédité ou vous n’êtes pas accrédité », prévient-on.
Au sujet des résultats relatifs au deuxième type d’évaluation, Dr. Kabinet Oularé, précisant qu’il s’agit de programmes qui avaient été accrédités sous réserve pour la session 2020-2021, proclame les résultats ainsi qu’il suit :
- Nombre de programmes évalués : 16 dont 8 proposés par des institutions d’enseignement privées.
- Nombre de programmes accrédités : 13, soit 81,25%.
- Nombre de programmes non accrédité 3 soit 18, 75%.
« Les programmes qui, l’année dernière, avaient eu l’accréditation sous réserve qui n’ont pas pu passer ce cap, recommencent complètement le processus », dit le secrétaire exécutif de l’ANAQ.
Du point des institutions d’enseignement, l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry a eu 64 diplômes habilités, suivi de l’université Kofi Annan de Guinée avec 47 diplômes habilités et de l’université de Sonfonia, avec 42
Pour le secrétaire général ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, la démarche de l’ANAQ est une opportunité offerte au dispositif de formation en Guinée. « L’ANAQ est un outil formidable qu’il faut continuer à soutenir parce qu’elle nous a permis d’engager assez de réflexion, d’actions dans notre système d’enseignement. Aujourd’hui, nous sommes sur la réforme des programmes, l’ouverture des institutions d’enseignement supérieur, la formation des formateurs », indique Dr. Facinet Conté. Le secrétaire général qui promet : « Le ministère sera toujours à leur côté pour continuer à soutenir, à perpétuer la qualité dans notre système d’enseignement ».
Il en profite surtout pour délivrer une mise en garde aux institutions d’enseignement qui trainent encore les pieds. « Je sais qu’il y a encore des institutions qui sont réticentes. Je voudrais leur dire que l’année prochaine, ce sera tolérance zéro. (…) J’appelle ces institutions d’enseignement supérieur public à bien vouloir se prêter à cet exercice pour les échéances futures d’évaluation. »
A rappeler que toutes les entités évaluées ont jusqu’au 25 novembre 2022 pour faire appel, conformément à la réglementation.
Fodé Soumah