De toute évidence, une défaillance technique est à la base de l’accident qui, dans la nuit de mardi à mercredi, a coûté la vie à 8 personnes et blessé 35 autres, dans le secteur Baminayah-Yombokhouré, à Linsan. En tout cas, à en croire un des rescapés, tout est arrivé à la suite des freins du bus qui ont lâché. Voilà qui pose à nouveau la question du contrôle technique des véhicules.
C’est à nos confrères basés à Kindia que s’est confié Solo Kanté, le rescapé-témoin. « Le frein de notre bus a lâché sur cette montagne (Baminaya-Yombokhouré) et la peur s’est emparée de tout le monde ». Pourtant, dit-il : « le chauffeur a cherché à maîtriser le bus et il a su le faire jusqu’à la descente totale de la montagne. Il était question maintenant de franchir le pont qui était devant nous ».
Le conducteur et les autres occupants du bus pensaient donc avoir évité le pire. Mais celui-ci les attendait malheureusement sur le pont-même. « Il y avait un petit véhicule devant. Et comme il fallait forcément ralentir au niveau des ponts réalisés par les Chinois à cause des petites ouvertures (trous) laissées sur le pont, le véhicule devant nous a freiné et notre chauffeur, vu l’allure avec laquelle il est descendu de la montagne sans frein, a cherché à éviter le petit véhicule. C’est là qu’il a perdu l’équilibre pour se renverser dans ce ravin ».
Solo Kanté est plein de reconnaissance à l’endroit du chauffeur. « Il s’est vraiment battu. Sinon tout le monde serait mort, surtout si le bus tombait sur la montagne de Yombokhouré ».
Il faut dire qu’au nombre des victimes, se trouve un militaire qui n’avait pas encore été identifié.
Fodé Soumah