Dans un communiqué qu’il a rendu public plus tôt dans la semaine, le ministère du Commerce, de l’Industrie et des PME a annoncé l’interdiction de l’exportation des produits alimentaires. Les autorités ciblent une gamme variée de produits comprenant, entre autres, le piment sec, le piment frais, l’aubergine, le gombo, la tomate fraîche, le taro, les farines de manioc et de maïs, le fonio, l’igname, la patate douce ou encore l’oignon. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la mesure est plutôt bien accueillie à l’intérieur du marché de Sanoyah-Km 36. Notre reporter y a fait un tour.
Confortablement installée derrière son petit commerce, Mamaïssata Camara vend des tomates au marché de la réconciliation. Pour elle, la décision du ministère du Commerce est de nature à soulager le papier de la ménagère en cette période marquée par le carême chrétien et l’avènement imminent du ramadan. « Nous apprécions beaucoup cette initiative du gouvernement. Parce qu’elle va donner lieu à une abondance de produits sur le marché. Ce qui fait qu’ils vont revenir moins chers aux citoyens. Pour nous vendeuses, cela nous permettra de les écouler facilement et chacun en aura suffisamment pour la rupture et autres besoins de famille », indique cette dame.
Même son de cloche de la part de Mariame Soumah. « Non seulement nous aurons des produits avec un prix abordable, mais aussi de la bonne qualité. Parce qu’avant, tous les produits de bonne qualité étaient exportés et nous qui sommes là, on ne nous réservait que le reste », souligne-t-il pour sa part
Enfin, Aminata Sow, de son côté, note que le tout n’est pas de prendre les décisions. Encore faut-il s’assurer de leur effectivité. « C’est bon d’interdire, mais il faudrait veiller au niveau des barrages situés le long de nos frontières pour ne pas qu’on laisse passer. Par le passé, il est arrivé que l’on prenne les mêmes décisions, mais cela n’avait pas empêché les gens de sortir les produits pour autant », fait-elle remarquer.
Il faut d’ores et déjà dire que la mesure ne se répercute pas pour l’heure sur les prix pratiqués sur le marché. En effet, les produits en question demeurent toujours inabordables pour bon nombre de citoyens.
Fodé Soumah