Les clubs guinéens engagés dans les compétitions continentales (Ligue des Champions et Coupe de la CAF) ont déçu. Cette déconvenue se traduit notamment par la gifle reçue récemment par le Horoya AC, face au club Tanzanien Simba SC lors de la 5ème journée des phases de groupe de la ligue des champions (7-0). Un naufrage collectif qui doit interpeller les responsables à tous les niveaux du football guinéen.
Alors que certains acteurs arguent que le championnat guinéen est parmi les meilleurs en Afrique de l’ouest, à regarder de près, on se rend compte que c’est tout à fait le contraire.
Au regard du manque de formance des clubs guinéens engagés dans les compétitions continentales et qui sont tous d’ailleurs éliminés, il est nécessaire de faire une « une remise en cause ». C’est en tout ce qu’estime Thierno Saidou Diakité. Ce consultant sportif soutient qu’il ‘’faut que des mesures pérennes soient prises pour qu’à moins termes les clubs guinéens puissent retrouver leurs places d’antan sur l’échiquier africain’’
Parlant des causes de cette contre-performance des clubs guinéens engagés dans les compétitions continentales, notre interlocuteur estime qu’elles sont diverses et se situent à plusieurs niveaux : « les gens oublient souvent que les clubs représentent une entreprise, les moyens logistiques, il y a de l’argent », explique-t-il.
Autre de facteur qui ne favorise pas l’émergence du football guinéen, c’est le manque de mécénat. « Le mécénat n’est pas dans la culture guinéenne. C’est difficilement que les clubs approchent les sponsors partenaires. Il y a la gestion administrative et technique du club. Donc c’est une responsabilité partagée. Il faut une remise en cause de toute la politique qui prévaut actuellement dans la gestion du championnat et des compétitions locales », a fait savoir le consultant sportif.
C’est pourquoi, dans la perspective de mettre le football guinéen sur orbite et comme cela se fait ailleurs sur le continent africain, Thierno Saidou Diakité, prône tout d’abord, le développement des infrastructures sportives. Selon lui, le ministère en charge de réaliser les infrastructures sportives et la fédération guinéenne de football, doivent également envisager la politique de promotion de la discipline. « Il faut réglementer la gestion des clubs, réglementer les compétitions (championnat, coupe nationale…, encadrer la gestion des ligues régionales, entre autres… », suggère le Thierno Saidou Diakité.
En tous les cas, le naufrage enregistré par les rouges et blancs de Matam en dit long sur l’état d’esprit de cette équipe qui était la locomotive du championnat guinéen durant ces trois dernières saisons.
Aux responsables du sport roi, du sommet à la base, de réfléchir et mettre en place quelque chose de potable qui puisse propulser le football guinéen.
N’Famoussa Siby