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Kaloum : les travailleurs de GMC manifestent devant le ministère de la Fonction publique

Les travailleurs des Grands Moulins de Conakry sis à Kagbélen (GMC) ont manifesté ce jeudi 6 avril devant le ministère du Travail et de la Fonction Publique. Ils accusent les responsables de la société de non-application des textes juridiques.  

Face à la presse, Soriba Manet, Secrétaire général de la délégation syndicale des travailleurs de Grands Moulins de Conakry (GMC Kagbélen) donne les raisons de la colère des travailleurs : « La direction a recruté d’autres personnes en lieu et place des travailleurs grévistes et il a envoyé des pick-up pour sécuriser ces travailleurs-là. L’inspecteur du travail de Dubréka a même signé un acte de licenciement des délégués syndicaux. Quand nous avons fait des démarche, l’inspecteur général a suspendu cette décision parce qu’il y a eu assez de pressions, mais jusque-là, il n’y a pas de suite favorable. Tous les travailleurs, soit plus de 400 personnes, sont dehors et sont remplacés par d’autres travailleurs. C’est la raison pour laquelle nous sommes ici ce matin, pour nous faire entendre, pour que la loi soit appliquée. Trop c’est trop. Dans le secteur privé, les travailleurs sont trop torturés »

Au-delà du risque de licenciement qui leur pèse dessus, les travailleurs de GMC Kagbelen se plaignent aussi des conditions de travail. « Nous dénonçons le licenciement abusif des travailleurs. Nous demandons la catégorisation du plan annuel de formation. Nous exigeons l’application de l’article 131 qui stipule que le contrat de travail d’un étranger ne doit pas dépasser quatre ans. Aux GMC Kagbélén, il y a plusieurs travailleurs qui ont dépassé quatre ans. D’ailleurs, le Directeur Général, lui-même, en est à sa 7ème année », dénonce également Soriba Manet.

Autre cible des manifestants, le préfet de Dubréka : « Quand nous avons déclenché la grève, le préfet était venu, il a dit qu’on lui a fait savoir que nous étions partis pour barricader la route et incendier l’usine. Mais il a envoyé la police et la gendarmerie. Ils n’ont rien trouvé. Lundi, il nous a appelés à la préfecture de Dubréka. En lieu et place des textes de lois, il nous a menacés si nous ne reprenions pas. Nous lui avons dit que nous avons déclenché la grève pour une cause. Ce sont les points de droits qui ne nécessitent même pas, dans les conditions normales, une négociation. C’est la loi, c’est la législation et ça devrait être appliqué à la lettre. Il nous a dit mordicus, si nous ne rentrons pas pour reprendre le travail, qu’il va mettre tout le monde dehors et donner des instructions à la direction pour recruter d’autres personnes. Et c’est ce qui fut fait. Il a donné des instructions à la direction. La direction a recruté d’autres personnes en lieu et place des travailleurs grévistes et il a envoyé des pick-up pour sécuriser ces travailleurs-là ».

Il faut dire qu’au même moment, trois membres de la délégation syndicale des GMC Petit bateau sont sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry et devraient être jugés à partir de ce vendredi.

Fodé Soumah 

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