Les jeunes de la sous-préfecture de Wonkifong (Coyah) ont battu le pavé ce dimanche 16 avril pour manifester contre la mort de jeunes qu’ils disent avoir été tués par balle. Ils pointent un doigt accusateur sur les forces de défense et de sécurité basées à Coyah.
Un des jeunes dont la mort est à la base de la colère des populations se nomme Ibrahima Sory Sacko. Selon un témoin que nous avons joint sur place, il a été tué par balle, la nuit dernière, dans les bandes de 2 heures du matin. Et c’est BAC N°15 qui est indexé. « Ce sont les agents de la BAC 15 qui sont venus hier nuitamment à bord d’un pick-up du commissariat central. A leur arrivée, ils ont trouvé des jeunes en train de jouer aux cartes (poker). Habituellement, à chaque fois que les agents arrivaient, les jeunes disent qu’il leur filait quelque chose pour ne pas qu’on les arrête ou leur interdise de jouer. Mais hier, les jeunes n’ont rien voulu donner. C’est à la suite de ce refus que les disputes ont éclaté. Un des agents a ouvert le feu et la balle a atteint un jeune du nom d’Ibrahima Sory Sacko qui mangeait à côté d’une vendeuse. Il a été atteint au niveau de la tête et mort s’est en suivie », explique notre témoin.
C’est après la mort de ce premier jour que les jeunes, remontés et en colère, ont érigé des barricades, bloquant ainsi la route Coyah-Wonkifong. La tension y est vive depuis la nuit dernière pratiquement. Aux jeunes qui procèdent par jets de pierres, les agents de maintien d’ordre répondent avec des grenades lacrymogènes.
D’autant qu’on évoque un second cas de mort. Cette fois, ce serait à Kakoulima. La victime dont n’a pas encore l’identité aurait été tuée d’une balle à la poitrine. « Et pour ce dernier, j’ai appris qu’il a été tué par les agents de la CMIS N°25 », indique notre source.
Un responsable du conseil de quartier qu’un reporter du Djely a joint confirme que la tension prévaut toujours sur place, en ce début d’après-midi.
Fodé Soumah