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Guinée : le CNT et ses partenaires travaillent à l’élaboration d’une constitution “sensible” au genre

En prévision de l’élaboration de la nouvelle Constitution, le Conseil national de la Transition (CNT) en collaboration avec la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES), à travers le projet d’appui à la Transition et aux processus électoraux (STEP), sur financement de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), a lancé, ce jeudi 27 avril, une conférence-débat sur le thème : « Constitution sensible au genre ». La rencontre a connu la présence des membres du CNRD, de la gouverneure de la ville de Conakry et d’acteurs de la société civile.  

Dans une approche participative et inclusive, plusieurs thématiques ayant trait aux droits des femmes seront abordées durant les sessions qui se dérouleront ce jeudi et demain vendredi, dans le cadre d’un dialogue instauré directement entre les Conseillers nationaux et les acteurs majeurs du processus : Coalitions politiques, organisations de la Société civile, légitimités traditionnelles, chefs religieux, administration publique, autres Institutions républicaines, etc.

Représentant près de 52% de la population guinéenne, les femmes demeuraient jusqu’à une période récente, très actives dans les secteurs agricole et informel. Mais elles s’illustrent aujourd’hui de par leur combativité dans plusieurs autres domaines d’activités socio-économique, politique, professionnel et culturel. Mais en dépit de cette transversalité, il se dégage du constat que le taux de leur représentativité dans les instances de prise de décision demeure très faible encore. Ce qui résulterait de considérations d’ordre économique, social, culturel, juridique et politique.

S’il est vrai que la Guinée a fourni des efforts notamment sur le plan juridique avec l’élaboration des textes de loi qui garantissent la protection des droits de la femme et améliorent ses conditions de vie, cependant, dans la pratique, il y a encore des efforts à fournir aussi bien dans le secteur public que dans le celui privé, dans le cadre de la protection de la femme. Aussi, au CNT et à ses partenaires, il s’est imposé la nécessité de travailler à une approche de la constitution sensible aux genre. De manière spécifique, les objectifs qui sont assignés à la conférence qui s’est ouverte ce jeudi sont entre autres les suivants :

  • Encourager de bonnes pratiques de représentativité des femmes, des jeunes et des personnes vivant avec le handicap au sein des organes et instances de décisions ;
  • Promouvoir l’intégration des dispositions de discrimination positives dans la constitution et dans le cadre juridique électoral, afin de favoriser plus d’accès et d’inclusion des femmes et des jeunes au sein des organes et instances dirigeants d’une part et pour l’accès aux mandats électoraux et fonctions électives ainsi que toute autre forme de représentation d’autre part ;
  • Contribuer à accroître la participation des femmes et d’autres groupes défavorisés à toutes les étapes du cycle électoral et au sein de l’administration électorale, en tant qu’électeurs et électrices, administrateurs et administratrices électoraux, agents et agentes électoraux, mais aussi en tant que candidats et candidates, observateurs et observatrices, et représentants et représentantes de partis politiques ;
  • Promouvoir l’implication active et responsable des jeunes et des femmes par les partis politiques dans les processus électoraux…

Dans son discours, la 1ère vice-présidente du CNT a soutenu que la « constitution et les lois sensibles au genre sont destinées à éliminer ou tout au moins à faire barrage à toute idée ou tout ordre des rôles et des pouvoirs dévolus spécifiquement aux hommes et aux femmes », a dit Maimouna Yombouno.

De son côté, la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES) résolument engagée à accompagner la Guinée dans la rédaction de la constitution, promet de tout mettre œuvre afin que les questions de genre soient prises en compte dans la prochaine loi fondamentale. « IFES est engagé pour l’accompagnement en terme de prochaines étapes de la nouvelle constitution par l’accompagnement des débats d’orientation parlementaire, à travers aussi des voyage d’études qui permettront d’aller faire un droit comparé de bonnes pratiques légales et législatives dans d’autres pays qui ont les mêmes réalités que la Guinée », s’est engagé Mountaga Sylla, directeur résident IFES en Guinée.

N’Famoussa Siby

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