Lancée mercredi dernier, la grève des enseignants contractuels est demeure très suivie à Kissidougou. Se gardant d’investir la rue pour l’instant, les grévistes désertent néanmoins les salles de classes. Et ils font planer des menaces sur les prochains examens s’ils ne sont pas entendus.
A en croire leur coordinateur préfectoral, aucun enseignant contractuel n’est en situation de classe. Et il sait manifestement de quoi il parle. « Ce matin pour me rassurer, j’ai sillonné certaines écoles publiques pour vérifier que le mot d’ordre a été respecté. Je n’ai trouvé aucun enseignant contractuel en situation de classe », a rassuré Kaba Mara.
Par ailleurs, le coordinateur préfectoral des enseignants contractuels de Kissidougou est revenu sur l’objectif de leur grève. « Depuis l’ouverture des classes, nous sommes sur le terrain. Mais on n’est pas payé. Donc, nous sommes là pour réclamer deux choses, c’est-à-dire nous payer l’intégralité des mois enseignés et la deuxième chose, l’intégration à la Fonction publique sans délai, ni concours », martèle-t-il.
Et si les autorités persistent à ne pas entendre les revendications des enseignants contractuels, cela pourrait impacter les prochains examens. « Si l’Etat ne respecte pas son engagement pris à l’ouverture, nous allons boycotter les examens nationaux. Pas de salaires, pas d’examens nationaux cette année en Guinée ! D’ailleurs, à compter aujourd’hui jusqu’à la fin de la semaine-ci, si nos revendications ne sont pas prises en compte, à partir de lundi, nous allons faire une marche pacifique. Là nous allons passer à la commune, à la DPE et enfin à la préfecture pour nous faire entendre », annonce le coordinateur préfectoral des enseignants contractuels de Kissidougou.
Les examens nationaux session 2023, sont annoncés à partir du 5 juin prochain.
Niouma Lazare Kamano, correspondant régional pour ledjely.com