Avec l’appui financier et technique de Plan international Guinée, l’Instance de coordination nationale (ICN) a organisé ce mercredi 3 mai 2023 un atelier d’échanges au titre du dialogue national pour la demande des subventions du Fonds mondial pour la lutte contre le paludisme, le VIH/Sida et la tuberculose. Une rencontre qui a mobilisé plusieurs acteurs venus de différentes structures, autour du rapport synthèse des expressions de besoins des sans voix, à savoir les communautés à la base et les agents de la société civile.
Selon Dr. Thierno Souleymane Diallo, les résultats du rapport-synthèse vont permettre d’affiner les priorités que la Guinée doit intégrer dans la demande de financement à adresser au Fonds mondial. « C’est à cet effet que nous avons la réunion de toutes les parties prenantes, pour que nous puissions de façons objective renseigner. Il y a une annexe de la demande de financement spécifiée principalement par rapport à la société civile et aux communautés à la base », a indiqué le président de l’ICN.
Doussouba Oularé, cheffe de projet volet paludisme à Plan international Guinée, quant à elle, revient sur la participation de son institution au processus et les attentes qu’elle en espère. « Depuis le début, nous avons participer techniquement et financièrement au processus de ce dialogue. On espère qu’au sortir de cette cet atelier, on prenne en compte les attentes de différent acteurs afin qu’ils puissent bénéficier valablement des fonds qui vont être alloués au pays à l’avenir », a-t-elle souligné
Dr. Timothé Guilavogui, coordinateur de l’Unité d’appui à la gestion et à la coordination des programmes et projets au ministère de la santé, de son côté, a mis en exergue le devoir qui revient à l’Etat dans le processus d’acquisition de la subvention. D’après lui, en effet, il y a une exigence fondamentale qui accompagne ce financement escompté, à savoir le co-financement de l’État. Autrement, selon lui, il y a un pourcentage alloué à l’État pour pouvoir soutenir les malades. « Malheureusement, il y a toujours du retard dans le cadre de l’exécution de ce co-financement. Nous faisons un appel aux autorités afin que la part de contribution de l’État soit au rendez-vous de façon régulière pour nous permettre de décrocher les 145 millions de dollars. » a-t- il lancé. En tout cas, a-t-il prévenu : « Si l’État ne paye pas sa part de contribution, nous risquerons de perdre 15% des 145 millions de dollars. Et 15%, dans notre contexte de pays à faible revenu, cela va entrainer une exclusion d’un nombre important de malades souffrant de ces pathologies ».
Mariama Ciré Diallo