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Guinée : la paralysie du procès du 28 septembre se poursuit

Une nouvelle fois, il n’y a pas d’audience ce lundi 5 juin devant le tribunal criminel qui juge les crimes du 28 septembre 2009. En cause, le boycott du procès par les avocats de la défense qui réclament du ministère de la Justice, une aide juridictionnelle. Certes, Me Amadou DS Bah était bien là. Mais c’était davantage pour faire constater qu’en l’absence des avocats des accusés, le procès ne peut pas se tenir. De nouveau, ce dernier est renvoyé au 19 juin.

Evoquant la raison de sa présence à l’audience de ce lundi, Me Amadou DS Bah, a déclaré : « M. Le président, ma présence ici à un double objectif. Premièrement je suis venu pour l’audience. Deuxièmement, je suis venu parce que justement plusieurs questions se posent Puisqu’il y a près de 5 jours, j’ai été interpellé par des dizaines de victimes, par la CPI, par plusieurs partenaires, par AVIPA, qui tous disent ne pas ne comprendre les raisons de ce boycott. Monsieur le président, face à toute cette situation, j’ai tenu à être présent pour démontrer que la présence seule de la partie civile n’est pas suffisante pour qu’une audience criminelle se tienne. Je voulais par ma présence faire comprendre à l’opinion nationale et internationale que même si les avocats de la partie civile sont présents dans cette salle, il ne peut pas y avoir d’audience, puisque la présence des avocats des accusés est indispensable pour la tenue d’un procès criminel ».
Notant que la revendication des avocats de la défense « ne se réglera pas dans les médias », Me DS suggère que des prises de contact se fassent entre les parties au conflit. « Il faut qu’il y ait un entretien concret et sérieux entre ceux qui ont les prises de décision et les avocats qui ont débrayé », recommande-t-il.

Mis devant le fait accompli, le parquet a une nouvelle fois demandé que l’audience soit renvoyée à une date ultérieure. Parce qu’estimant que la présence des avocats de la défense est indispensable.
Pour sa part, le ministre de la Justice, assure qu’il n’entend pas bouger d’un iota. Interrogé sur la question en marge d’une rencontre qui se tenait au ministère de la Justice, Alphonse Charles Wright souligne qu’il avait déjà satisfait à une revendication des avocats. « Nous avons pris en compte un élément quand les avocats ont dit qu’ils ont des problèmes au niveau de la salle d’audience.  Ce qui a été corrigé ». Pour le reste, pas question, selon lui, de céder au chantage. « Une fois, de plus le département de la justice reste très ouvert par rapport à quoi que ce soit. Mais une fois de plus, on ne peut pas exiger de l’État ce qui n’est pas de droit. Ce sont des choses que je ne discuterai pas ». Quitte à ce que, insinue-t-il, d’autres avocats soient commis d’office : « Les débats vont se poursuivre. Si les avocats ne viennent pas, ce que la loi décide, c’est ce qui se fera », martèle-t-il.

Aminata Camara

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