Hier jeudi 20 juillet, un éboulement a fait un mort et plusieurs blessés. La victime, un ressortissant burkinabé, était installé dans la zone depuis quelque temps. Agé de 26 ans, il est mort des suites d’un poly-traumatisme.
Le drame s’est produit aux environs de 13 heures dans le district de Garema, commune rurale de Doko, à Siguiri. « Donald Ouédraogo, minier est mort après l’éboulement d’une mine artisanale », a confirmé Dr. Abdoulaye Bassiriou Condé, en service à l’hôpital préfectoral de Siguiri, après avoir déployé une équipe médicale sur les lieux du drame. « Ce sont des citoyens de Garéma qui nous ont appelé pour nous alerter de la situation. On a dépêché une équipe médicale conduite par le chef de poste de Garema », a poursuivi le médecin.
Dr. Condé pointe l’anarchie et la clandestinité dans lesquelles l’exploitation aurifère se passe dans ces zones-là. « Ces activités sont menées de façon clandestine. Et cela expose nos populations. Si nos parents se limitent à 10 ou 12 mètres, les burkinabés peuvent aller jusqu’à 80 ou 100 mètres de profondeur, malgré le danger derrière », a-t-il soutenu.
En première ligne dans le cadre de ces éboulements dramatiques qui se suivent et se ressemblent, le médecin appelle la justice à prendre des dispositions urgentes, en vue de mettre fin à cette spirale mortifère. « Nous allons déposer le rapport auprès du procureur. Si nous ne prenons pas de mesures contre de telles mines, cela peut créer d’autres problèmes. Souvent d’ailleurs, nos parents cachent les morts des étrangers dans les mines par peur » a – t- il confié.
Michel Yaradouno, Kankan pour ledjely.com