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Accroissement du nombre de députés : Bah Oury et Cie appellent à ne pas mettre la ‘’charrue avant les bœufs’’

La nouvelle constitution consacrera-t-elle l’accroissement du nombre de députés au parlement ? C’est ce que croit savoir la Conférence des coalitions politiques et faîtières (CCPF) créée récemment par, entre autres, Bah Oury, Lansana Kouyaté, Faya Millimono et El Hadj Mamadou Sylla. Selon eux, dans l’optique d’un élargissement du nombre de parlementaires, le gouvernement réfléchirait déjà à deux hypothèses : la première, faire passer le nombre de députés de 114 actuellement, à 200 ; la seconde, fixer ce nombre dans un intervalle se situant entre 200 et 300 députés. Quelle que soit l’hypothèse qui pourrait l’emporter, les membres CCPF trouvent que ce débat est prématuré et qu’il y a des préalables pour arriver à cette éventualité.

L’évolution du nombre de députés est tributaire, selon eux, aux résultats du RGPH4 qui ne pourront être rendus disponibles, dans le meilleur des cas, qu’en 2025. Or, en envisageant maintenant l’éventualité de l’accroissement du nombre de députés, on « exclut d’avance la possibilité de l’exploitation de ces résultats, dans le cadre du redécoupage des circonscriptions électorales actuelles ». Ce, parce que toutes les élections (référendaire, communale, législative et présidentielle) sont censées se tenir avant le 1er janvier 2025. Dans leur mémo, ces acteurs qui avaient participé au dialogue politique inter-guinéen estiment que « l’augmentation de manière pléthorique des membres de l’assemblée nationale sera jugée négativement par la communauté nationale, en raison de l’alourdissement de la charge budgétaire pour notre pays que cela génère dans un contexte où la population est confrontée aux difficultés quotidiennes de subsistance ».

En conséquence, Bah Oury et ses camarades plaident pour que la « réorganisation du découpage administratif du territoire (soit) un des chantiers futurs de l’après-transition ».

L’autre point sur lequel ils soulèvent une certaine inquiétude, c’est la prise en compte des Guinéens de la diaspora. En effet, là aussi, dans les hypothèses émises par le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation en rapport avec la difficile mobilisation du budget du retour à l’ordre constitutionnel, le vote de tout ou partie des Guinéens de l’étranger fait partie des variables qui pourraient être sacrifiées. Une éventualité que la CCPF assimilerait à un « ostracisme » et à une « marginalisation ». « Les autorités gouvernementales doivent intégrer la diaspora guinéenne sans restriction aux processus électoraux, car le vote n’est pas un privilège mais un droit pour tous les citoyens de la République de Guinée », préconisent Bah Oury et ses camarades.

N’Famoussa Siby

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