Les dossiers jugés « scandaleux », on en a un de nouveau. Après celui relatif aux passations de marché de gré à gré au ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, en voici un autre qui incrimine le même département.
Dans celui-ci, il est question d’un soupçon de « falsification » d’un décret du président de la Transition, colonel Mamadi Doumbouya. Ledit décret, portant le N°37 et signé le 25 janvier dernier, se décline en effet en deux versions. Celle enregistrée au Journal Officiel de la République et une autre. Cependant, les deux versions diffèrent dans la mesure où celle du JO, les personnes promues sont au nombre de deux. Alors que celle qui se balade parallèlement, les bénéficiaires du décret sont au nombre de trois.
Pour Sékou Koundouno, responsable des stratégies et de la planification du FNDC, qui en parle dans une tribune dont Ledjely détient copie, cette pratique est « sans doute l’une des causes de l’échec de tous les régimes dans leur volonté plusieurs fois affirmée de réformer la Guinée en la débarrassant de ce système mafieux qui a toujours entouré les différents présidents », dit-il.
Pour en revenir aux deux versions du décret, l’activiste conclut que l’une d’elle « fausse ». Et de ce fait, selon lui, elle « jette le discrédit tant sur Ousmane Gaoual que sur le régime de transition qui se vante pourtant de refondation et de gouvernance vertueuse ».
Pour Sékou Koundouno, le système que les autorités de la Transition promettaient de combattre, a réussi revenir en force dans la gouvernance actuelle. « La présence de ce même système à ce niveau constitue indubitablement la preuve de l’échec pour faire de la Guinée un pays où la vertu prend le dessus sur le vice », assène le responsable du FNDC.
Il attend en tout cas du colonel Mamadi Doumbouya qu’il diligente une enquête sur cette histoire du décret à deux versions. Même s’il s’est déjà fait une idée sur la gouvernance du CNRD. « La gouvernance prétendument vertueuse des putschistes n’est que de façade puisqu’à l’heure actuelle, il est impossible de connaitre le nombre de faux décrets qui circulent dans la haute administration nationale », conclut-il.
N’Famoussa Siby