Les négociations tripartites gouvernement-patronat-syndicat se sont poursuivis ce vendredi 22 septembre 2023 dans les locaux du centre de perfectionnement administratif du ministère du Travail et de la Fonction publique. Mais pour l’instant, un accord peine à émerger, tant le fossé demeure encore grand entre l’offre des autorités et les exigences de la classe ouvrière.
Au cours de cette nouvelle journée de négociations, la partie gouvernementale a consenti des efforts supplémentaires, en acceptant de porter la valeur monétaire du point d’indice de sa précédente offre de 12% à 15%, pour toutes les catégories de fonctionnaires et des pensionnés. Mais cette nouvelle offre, le syndicat la trouve « insignifiante au regard de la chute drastique du pouvoir d’achat des travailleurs guinéens », peut-on lire dans le compte-rendu de la rencontre.
De fait, les représentants de la classe ouvrière exigent du gouvernement le paiement en deux tranches des 95% demandés. « 50% immédiatement et 45 % après le recensement biométrique ». Une exigence que le gouvernement juge « non tenable ».
Mais le syndicat est résolu à défendre sa position. Ils s’accrochent mordicus à « une offre minimale de 50%, c’est-à-dire la moitié de la demande du syndicat pour que la politique des grands pas puisse commencer ».
Dans ces conditions, une autre rencontre est prévue le 28 septembre 2023. Une rencontre que le syndicat qualifie de dernière minute, dans la mesure où ce sera l’ultime occasion de trouver un accord avant l’ouverture des classes, prévue le 3 octobre prochain. En tout cas si l’on veut « éviter ce qui doit être évité et qui sera inévitable si et seulement si un protocole d’accord n’est pas signé », avertissent les syndicalistes.
N’Famoussa Siby