Ledjely.com
Accueil » Recrutement à la Fonction publique : la galère des candidats devant la banque
A la uneActualités

Recrutement à la Fonction publique : la galère des candidats devant la banque

Même si le ministre de la Fonction publique a récemment allégé les documents à fournir en vue du concours de recrutement à la Fonction publique du 25 novembre, les candidats demeurent toujours confrontés à des problèmes de taille. Au nombre des pièces sans lesquelles aucun candidat ne saurait compétir, il y a la pièce d’identité (carte d’identité nationale, passeport biométrique ou extrait de naissance biométrique). Or, l’obtention de chacune de ses pièces suppose le versement des frais à la banque, contre la remise d’un reçu à présenter au commissariat ou à l’Etat-civil. Sauf qu’en raison de l’affluence de circonstance, les gens, bousculés par l’urgence, sont contraints à des attentes longues et pénibles devant les agences de la banque.

Ce sont des dizaines de jeunes hommes et de jeunes femmes dont des nourrices qui viennent à des heures tardives se pointer à la devanture de l’unique banque qui est habilitée à recevoir le paiement des frais de confection de la carte d’identité et de l’extrait de naissance biométriques. Outre cette contrainte qui les oblige à se lever de nuit, ils dénoncent la lenteur, le favoritisme et même la corruption de la part des agents de la banque.

Rencontré dans l’une des agences de cette banque située dans la commune de Matoto non loin du rond-point, Mohamed Sabari Sylla dénonce ce qu’il qualifie de corruption orchestrée par les employés de la banque.  « Personnellement, je viens de passer trois dans les va-et-vient. Et hier, il a fallu que je vienne à 1 heure du matin pour que je sois sur la liste de ceux qui vont obtenir le ticket d’accès. Et heureusement, je l’ai eu. Mais comme vous le constatez, il est 11 heures, mon tour n’est pas encore arrivé. Les agents de la banque nous disent que le réseau est parti. Nous sommes dans ce pétrin. Mais le pire dans cette galère, c’est qu’ils se permettent de récupérer de l’argent des mains fois leurs connaissances qui, quelquefois, sont à la maison. Mais quand ces derniers arrivent, ils les introduisent avant nous qui avons passé la nuit ou ceux qui sont venus matinalement. C’est vraiment révoltant et regrettable », fustige-t-il.

Aux autorités, Mohamed Sabari Sylla demande de décentraliser l’opération de paiement des frais. Il préconise en outre que l’on casse le monopole. « Il faut donner le marché à d’autres voire à toutes les banques pour éviter que les gens pourrissent ici. Avec cette banque, c’est le désordre dans son vrai sens et si ça continue comme ça, certains qui veulent postuler pour la fonction publique n’auront pas la chance », estime-t-il.

Cécé Joseph Haba, lui aussi, est ivre de colère. « Je suis venu à 3 heures, mais j’ai trouvé un monde fou, et ce n’est qu’à 8h que j’ai eu un ticket me permettant d’accéder à la banque ». Selon lui, dans le souci de prendre en compte la pénibilité des candidats, la banque chercherait même à dispatcher le trop-plein d’une agence vers d’autres agences moins sollicitées. Seulement, là aussi, on se livrerait à une surfacturation. En lieu et place des 160 000 GNF qu’on paie pour le carte d’identité et l’extrait de naissance, on réclamerait 180 000 GNF. « Comme ce n’est pas la seule banque, nous demandons aux autorités de décentraliser au niveau de toutes les banques pour faciliter la tâche aux demandeurs. En tout cas, à ce rythme, si vous tenez temps du délai imparti pour le dépôt de dossier pour la fonction publique, bien de candidats n’auront pas la chance de déposer les papiers. Puisqu’après ici, vous avez d’autres démarches au commissariat et à la commune. Ils doivent vraiment revoir les choses », invite-t-il, à son tour.

Abou Camara, lui, recommande que le délai soit prorogé. Lui est arrivé à la banque dans les bandes de 2 heures du matin. Mais quand notre reporter est passé, la banque n’avait de réseau. « Je me demande même si on aura le reçu dans la journée d’aujourd’hui, puisque la banque à 16h. Nous traversons des moments plus que difficiles. Les autorités doivent changer la méthode, sinon c’est un véritable casse-tête pour les citoyens et de l’autre côté, s’ils veulent que les jeunes soient dans la course pour le recrutement à la fonction publique, ils doivent proroger le délai et décentraliser les actions au niveau de plusieurs banques. Sinon, c’est vraiment peine perdue pour plusieurs personnes », prédit-il.

Aliou Maci Diallo pour le Djely.com

Articles Similaires

Guinée : la journée de la liberté de la presse célébrée sous le signe de l’autocritique

LEDJELY.COM

Incendie de Madina : des milliards emportés par les flammes

LEDJELY.COM

Kaloum : c’est parti pour l’exposition ‘’Portrait de France’’

LEDJELY.COM

Madina : grave incendie à l’immeuble ENIPRA

LEDJELY.COM

Luxembourg : Dr. Dansa Kourouma dévoile les grandes lignes de la nouvelle constitution

LEDJELY.COM

Maintien d’ordre : le général Doumbouya crée une nouvelle unité d’élite de la gendarmerie

LEDJELY.COM
Chargement....