Ce vendredi 17 novembre, la mission conjointe de suivi-évaluation du huitième programme de développement pays Guinée-UNFPA que mène le comité de pilotage dirigé par l’inspecteur général de la santé, a pris fin dans la région forestière par la préfecture de Macenta. Là aussi, les membres de la délégation ont visité les sites et entités bénéficiaires de l’appui du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA).
Avant d’entamer l’étape de Macenta, le comité a bouclé l’étape de N’zérékoré par la visite de l’école primaire Dorota 1 et l’école primaire et collège de général Lansana Conté où l’équipe a échangé avec les élèves sur entre autres sujets, les violences basées sur le genre et les mariages d’enfants.
C’est après que l’équipe a mis le cap sur Macenta où elle a tout d’abord conféré avec les membres de l’Association guinéenne pour la promotion des handicapés (AGPH). Cette dernière a bénéficié d’un appui financier de l’UNFPA à hauteur de 10.000 $. « Cet appui nous a permis d’atteindre les résultats ci-après : la construction d’une porcherie à 8 compartiments dont 6 loges, un magasin de stockage des aliments et une salle de préparation du manger des porcs avec la fourniture de petits outillages ; la constitution et l’opérationnalisation d’un groupement de saponification en faveur des personnes vivant avec le handicap », a égrené Zoumanigui Traoré, le président de l’Association.
Si l’appui de l’UNFPA a ainsi généré d’indéniables résultats positifs, toutefois l’ONG fait face à des défis qu’elle a voulu partager avec la délégation du comité de pilotage. « Le manque de machine d’extraction de tourteaux et d’huile d’amande pour accroître la production de la porcherie et du groupement de saponification, insuffisance des moyens financiers pour la poursuite des séances de sensibilisation en faveur des personnes vivant avec le handicap sur la santé sexuelle et reproductive, la planification familiale, y compris la prévention aux IST/VIH/SIDA, les VBG, les MGF/E », a indiqué le président.
De là, la mission s’est rendue à l’hôpital préfectoral de Macenta où les membres du comité de pilotage ont échangé avec le personnel sur les questions liées à la structure sanitaire.
Pour conclure cette étape, le comité a échangé avec la communauté de la commune rurale de Bofossou.
Au bout de toutes ces étapes, les membres de la délégation dressent un bilan globalement positif des constats qu’ils ont pu faire. « Nous avons noté avec satisfaction le niveau de mise en œuvre des recommandations et des interventions. Donc, nous pouvons dire que les indicateurs ont connu une certaine performance dans la mesure où si nous les prenons un à un, nous avons un niveau de vie très élevé, c’est-à-dire que nous avons touché du doigt l’impact de ce programme dans la communauté. Si nous prenons les femmes prises en charge, notamment celles qui sont victimes de violences basée sur le genre et celles qui souffrent de fistules, il y a une grande amélioration et une satisfaction totale. Bien sûr, il y a quelques imperfections qui ont été notées que nous allons utiliser comme un défi dans le nouveau programme qui s’annonce », a conclu l’Inspecteur général de la santé, chef de mission.
Après avoir touché du doigt les réalités et observé les changements induits par la mise en œuvre du huitième programme de coopération entre la Guinée et l’UNFPA, Dr Jim Pépé Bilivogui, le chargé de programme suivi-évaluation du Fond des Nations unies pour la population (UNFPA) en Guinée, se dit aussi satisfait. « Globalement, nous sommes satisfaits des résultats que nous avons observés sur le terrain en termes de changements dans le cadre de la réduction de la mortalité maternelle, à travers le renforcement du système de santé au niveau du pays. Il en est de même dans le cadre du renforcement de l’autonomisation des jeunes et des femmes et aussi dans l’abandon des violences basée sur le genre et des pratiques néfastes dans notre pays. Les leçons tirées de cette mission en termes de changements, de défis et de perspectives vont nous permettre de bâtir le nouveau programme » a-t-il promis.
Par ailleurs, il en a profité pour annoncer que le nouveau programme de coopération entre la Guinée et l’UNFPA qui commence à partir de 2024, mettra au cœur du changement, les jeunes et les femmes qui constituent le moteur de la croissance économique et du développement.
Aminata Camara