Sur initiative du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, d’une part, et du ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, de l’autre, s’est ouvert ce mercredi 3 juillet 2024, les travaux de l’atelier de formation des enquêteurs et des superviseurs sur le thème : « Analyse approfondie du genre dans le domaine de la santé relative à la vaccination ». Une activité relevant d’un projet bénéficiant de l’appui du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Et c’est le Centre national de perfectionnement à la gestion (CNPG) de Dixinn
La formation qui concerne 30 enquêteurs et de 4 superviseurs constitue la deuxième étape majeure de l’étude et sera suivie de missions de terrain, en vue de la collecte des données de vive voix auprès de plusieurs cibles dans 30 communes de convergence sur les 40 via des entretiens individuels mais aussi des focus group.
Consultante de l’étude, Mme Diaby Mariama Sylla, l’ancienne ministre de l’Action sociale, de la Promotion féminine et de l’Enfance, annoncent que les résultats attendus de la mise en œuvre de ce projet vont constituer un document de base pour l’élaboration d’une stratégie visant l’amélioration des résultats clés en termes de vaccination des enfants. « C’est pourquoi, après cette formation, je demanderai aux 30 enquêteurs et 4 superviseurs qui seront déployés sur le terrain, de faire leur travail avec professionnalisme », suggère-t-elle.
Christian Tendeng, le représentant de l’Unicef à la cérémonie, souligne la pertinence de l’analyse en perspective, en rappelant que les inégalités liées au genre peuvent avoir un impact significatif sur la santé des populations, notamment en ce qui concerne l’accès à la vaccination. « En Guinée, seulement 24% des enfants de 12-13 mois avaient reçu toutes leurs vaccinations. De plus, nous pouvons constater que seulement 30% des femmes ont participé à la prise des décisions importantes du ménage et 37% n’ont été impliqués dans aucune décision », relève-t-il au passage. Dans un tel contexte, assure-t-il : « Cette étude nous permettra de mieux comprendre les inégalités liées au genre et de développer des interventions plus ciblées et efficaces pour y remédier. Je suis convaincu que les travaux de cette formation seront précieux et qu’ils contribueront de manière significative à la réussite de la vaccination des enfants en Guinée »
Présidant les travaux au nom du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Pépé Bilivogui, souligne également le bien-fondé de cette étude. « Cette initiative va nous permettre d’assurer une disponibilité de vaccins en quantité et en qualité qui reviendront moins mon chers à l’Etat. Mais aussi, il y a d’autres facteurs sur lesquels il faut mener le combat pour arriver à l’amélioration de cette couverture vaccinale. Si dans nos stratégies, on ne tient pas compte de l’égalité des sexes, on peut laisser une grande partie de nos cibles qui ne sont pas couvertes par nos stratégies. C’est pourquoi cette analyse est cruciale. Elle nous permettra de mieux comprendre les dynamiques de genre qui influencent la vaccination et d’identifier les stratégies les plus appréciées et les plus efficaces pour améliorer notre couverture vaccinale », déclare le chef de cabinet du ministère de la Santé.
Fodé Soumah