Lancement ce jeudi 4 juillet 2024, à l’institut de perfectionnement du personnel de santé (IPPS) de l’hôpital Donka des stages de renforcement des capacités de 360 sages-femmes des régions de Faranah, Kankan et Labé, en santé maternelle et néonatale. Une initiative de la Direction nationale de la santé familiale et de la nutrition (DNSFN) avec un appui du projet SWEDD.
Selon Dr Mamadi Konaté, directeur général de l’IPPS, la formation se déroulera une deux parties. Une première qui sera bâtie autour des compétences suivantes à mettre à la disposition des participantes :
- Compétences en matière de soin en période de grossesse,
- Compétences dans l’offre de soin pendant la période postnatale,
- Compétences en matière d’offres de soins de la période postnatale du nouveau-né,
- Compétences pour prodiguer les soins lies aux avortements
- Compétences en prévention et contrôle des infections.
La dernière partie de la formation, elle, est consacrée aux stages dans les services de maternités, des structures identifiées dans le grand Conakry.
Mamadou Safaiou Bah, coordinateur du projet SWEDD en Guinée, profite de l’occasion pour rappeler que celui-ci intervient dans trois régions à savoir Labé, Kankan, Faranah et touche 14 préfectures et 153 communes urbaines et rurales. « Dans la mise en œuvre du projet SWEDD, il y a une composante santé. Cette composante où le SWEDD doit appuyer sous deux angles, le renforcement des capacités du personnel recruté et deuxièmement, la mise à disposition d’un matériel nouveau pour faciliter le déplacement des prestataires de santé », souligne-t-il.
« Lors de l’évaluation, en collaboration avec la Direction nationale de la santé familiale, on a sélectionné 360 prestataires de santé, c’est-à-dire des sages-femmes pour renforcer le dispositif d’appui de 187 centres de santé. Il y a un peu de faiblesses. Pour être aux normes de l’OIS, ils nous ont suggéré de renforcer leurs capacités techniques et opérationnelles. C’est dans ce cadre et sous le conseil de la Direction nationale de la santé familiale, ils nous ont recommandé l’IPPS. On a identifié les 360. Une première cohorte est passée, c’est la deuxième cohorte, entièrement prise en charge par le projet sur le financement de la Banque mondiale », poursuit le coordonnateur du projet SWEDD Guinée.
Au côté de son homologue de la Santé et de l’Hygiène publique, le ministre du Plan et de la Coopération internationale, se réjouit. « Quand vous prenez la population de la Guinée, plus de la moitié, ce sont les femmes. Donc, pour cela, la formation de la femme c’est la formation de la population, c’est la formation de la République de Guinée. Nous espérons que vous allez retourner dans vos centres pour vraiment servir le peuple de Guinée. On dit que tout ce que la femme veut, Dieu le veut. On compte sur vous. Comme l’a dit le coordinateur, vous êtes formées, mais vous avez aussi des équipements, donc la population, le gouvernement et le chef de l’Etat comptent sur vous pour vraiment servir le peuple de Guinée. On connaît aujourd’hui la mortalité infantile. Il y a beaucoup d’effort à faire. C’est une chance pour vous d’être présentes pour représenter le futur de notre pays… Allez-y sur le terrain et faites la fierté de la République de Guinée. Nous espérons vous retrouver dans vos centres à l’intérieur du pays », lance Ismaël Nabé en direction des participantes.
Lançant symboliquement le démarrage de l’atelier, le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Oumar Diouhné Bah, remercie à son tour l’équipe du projet SWEDD pour l’accompagnement et dit compter sur ces sages-femmes pour la réduction du taux de mortalité maternelle et infantile dans leurs zones d’affectation respectives.
Fodé Soumah