Après un long silence, le ministre porte-parole du gouvernement a animé ce vendredi 5 juillet une conférence de presse autour de l’actualité. A l’occasion, Ousmane Gaoual Diallo a dénoncé le silence (complice) des médias locaux face à critiques infondées que des organisations de défense des droits de l’homme réserveraient à la Guinée, sous cette transition. Estimant que certaines de ces critiques relèvent d’un « mythe », il estime qu’il est du devoir de la presse, sans nécessairement défendre l’Etat, de rétablir les faits. Ce qu’elle ne ferait, selon lui.
« Vous êtes des journalistes, vous vivez quand même en Guinée, les situations qui se passent ici, vous en rendez compte et je ne pense pas que quelqu’un d’entre vous subisse des contraintes. C’est dommage que la presse, dans ce pays, ne prenne pas la peine, lorsque quelque chose est dit là où vous vivez … (il ne finit pas la phrase). (Dans un tel cas de figure), vous avez deux attitudes : Soit vous faites des articles pour confirmer que ce que le média étranger a écrit s’apparente à la réalité, soit c’est quelque chose qui n’a pas pu être vérifié. C’est aussi votre rôle, vous faites partie des organisations de la société civile, parce que vous pouvez faire d’une certaine manière la médiation entre les autorités publiques et les autres acteurs politiques et de la société civile. Votre silence n’est pas normal. Je ne demande pas à la presse de défendre l’Etat », a lancé le porte-parole du gouvernement.
Cependant, quand il dit : « Je ne pense pas que quelqu’un d’entre vous subisse des contraintes ». La réalité que vivent les médias avec notamment le retrait des agréments et des licences à certains d’eux le contredit.
Fodé Soumah