Grâce au soutien du Fond Américain de l’UNICEF, l’adduction d’eau potable réalisée à Gbackédou dessert toute la communauté y compris le centre de santé et l’école primaire.
Gbackédou est une commune rurale de la préfecture de Beyla situé dans la région de Nzérékoré en Guinée. Dans ce village, la seule école primaire qui s’y trouve faisait face à une réalité difficile : l’absence d’eau potable.
Chaque jour, les élèves de cette école devaient parcourir plus d’un kilomètre à pied, à travers les sentiers escarpés, pour s’approvisionner en eau. Munis de seaux et de bidons, ils affrontaient la chaleur écrasante et les chemins rocailleux, leur énergie s’épuisant au fur et à mesure qu’ils portaient leurs seaux et bidons remplis de la précieuse denrée : l’eau dont la qualité laisse à désirer.
« Avant, nous partions chercher de l’eau au marigot situé à un kilomètre, ça nous fatiguait beaucoup. Cela après avoir parcouru les deux kilomètres qui séparent notre village de l’école »,
se souvient encore Abigaelle Camara, 13 ans, élève en CM2 à l’école primaire de Gbackedou.
Pendant la récréation, les élèves repartaient dans les concessions environnantes pour s’offrir une gorgée d’eau et puis revenir en courant. Les règles d’hygiène étaient difficilement observées par les élèves. La quête quotidienne de l’eau était un fardeau lourd à porter pour ces enfants avides d’apprendre. Certains jours, ils arrivaient en classe fatigués et l’énergie devant être consacrée au suivi des cours était en moitié épuisée. Quand un groupe d’élèves va à la recherche de l’eau, le Maître attend son retour avant de commencer le cours. « Chaque matin, on pouvait prendre une dizaine d’élèves pour descendre au bas-fond pour puiser l’eau. L’aller-retour pouvait consommer plus d’une trentaine de minutes ou parfois, une quarantaine de minutes. Car, les enfants pouvaient aller s’y asseoir pour perdre encore le temps. Une fois que vous chargez l’enfant d’une commission, s’il n’est pas de retour, vous n’avez pas le droit de dispenser le cours à son insu, puisque c’est vous qui l’avez envoyé », explique Bakary Camara, Directeur de l’école primaire.
Désormais, les élèves peuvent étudier librement, respecter les règles d’hygiène pour préserver leur santé et jouer sans se soucier de parcourir des kilomètres pour s’offrir de l’eau. « Maintenant qu’il y a l’eau chez nous, on ne se fatigue plus à aller la chercher. Désormais avant de manger les fruits, on les lave, on lave aussi nos mains. Aussi, nous utilisons cette eau dans nos toilettes. On est très content d’avoir l’eau dans la cour de notre école », se réjouit Martin Manny, élève de l’école primaire.
Cette eau n’est pas seulement utilisée par l’école, les populations riveraines viennent également s’y approvisionner. « L’arrivée de ce forage nous a beaucoup soulagées. Parce qu’avant, pour cuisiner c’était très difficile. On partait très loin chercher l’eau. Je me souviens, un jour on a passé la nuit sans pouvoir cuisiner. Ce jour, les enfants n’ont pas mangé et ils n’ont pas pu se laver », nous raconte Lucie Loua, Enseignante à l’école primaire de Gbackédou qui habite près de l’école.
Grâce au soutien du Fond Américain de l’UNICEF, l’adduction d’eau potable réalisée à Gbackédou dessert toute la communauté y compris le centre de santé et l’école primaire.
UNICEF Guinée