Depuis leur arrestation dans la nuit du 9 au 10 juillet dernier, les appels à la libération Foniké Menguè et de Billo Bah n’ont pas cessé. Une chaine de solidarité que même le communiqué récent du procureur général près la Cour d’appel de Conakry n’a pas réussi à rompre. Bien au contraire. Ainsi, dans un communiqué dont la rédaction du Djely détient une copie, le Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme (HCDH), se disant « extrêmement inquiet de la disparition des deux militants, exhorte les autorités de la Transition à les libérer immédiatement et sans condition »
A tout le moins, si Foniké Menguè et Billo Bah doivent être inculpés, le HCDH dit que cela doit se faire conformément aux « procédures judiciaires établies, garantissant ainsi leur droit à une défense juridique adéquate ».
Dans son communiqué, l’instance onusienne en charge des questions des droits humains se dit en outre inquiète de la « détention arbitraire et de la disparition forcée » des deux responsables du FNDC. D’autant que, note le HCDH, « le procureur général a déclaré publiquement qu’ils n’étaient détenus dans aucun centre de détention officiel ».
Outre la libération des deux activistes, le Haut-Commissariat aux Nations unies pour les Droits de l’homme, appelle à des enquêtes « sur les informations faisant état de torture et d’autres formes de mauvais traitements ». En tout cas, avertit l’institution onusienne, « toute personne responsable de tout type de violation des droits de l’homme à leur encontre doit être tenue responsable ».
Aliou Nasta