L’élection présidentielle, ce n’est pas la priorité des autorités de la Transition. Et Ousmane Gaoual Diallo, le porte-parole du gouvernement s’évertue à le démontrer de plus en plus ces derniers temps. Il l’avait déjà signifié à l’occasion de sa dernière conférence de presse, quand il a invité à sortir du dogmatisme des durées de transition. Eh bien, il l’a réitéré une nouvelle fois ce lundi 22 juillet chez nos confrères de Kumpital qui le recevaient comme invité.
S’exprimant en Pular, le ministre des Transports, au sujet du respect du chronogramme conclu entre le CNRD et la CEDEAO, Ousmane Gaoual Diallo estime que les autorités n’ont pas à débattre de cette question avec les acteurs sociopolitiques notamment ceux des Forces vives de Guinée. Ils sont délégitimés à s’inviter dans ce débat, parce qu’ils avaient refusé l’offre de dialogue du gouvernement. « Le gouvernement avait manifesté le désir de discuter de la conduite de la transition avec les Forces Vives. Puisqu’ils avaient rejeté cette proposition donc ils n’ont rien à demander. Celui avec qui tu n’as pas un accord ne peut pas te demander des comptes », a lancé Ousmane Gaoual Diallo.
Pour en revenir à ce chronogramme de la Transition, en vertu duquel le pouvoir reviendrait à un régime civil issu des élections en fin d’année, le porte-parole du gouvernement a indiqué que c’est avec la CEDEAO que les autorités peuvent en débattre. Or, de ce côté, il n’y a rien à craindre. Tout au contraire. « Nous nous comprenons bien avec la CEDEAO. En tout cas, cette institution ne nous demande rien. Et puis vous-même vous avez entendu ce que la CEDEAO a dit, ces derniers jours. Qu’ils sont satisfaits de la conduite de la transition par le gouvernement. Ils ne nous ont défié sur aucun point. Puisqu’on se comprend bien avec la CEDEAO, pourquoi les absents veulent s’inviter dans cet accord qu’on a eu avec la CEDEAO », s’interroge-t-il ?
Et pour ce qui est précisément des élections devant sanctionner la parenthèse de la Transition, Ousmane Gaoual Diallo va jusqu’à interroger leur pertinence. En tout cas, les élections, ce n’est serait pas la priorité des Guinéens. « Les Guinéens s’attendent plutôt à des routes, des hôpitaux, des écoles, la paix. Les Guinéens ne parlent pas de l’élection. Chaque Guinéen que vous interrogez, il vous dira qu’il n’y pas de routes, ni de courant, l’eau est en manque, l’hôpital n’est pas équipé. Les gens s’attendent mieux du gouvernement que les élections. Ce n’est pas une élection qui peut développer un pays », a-t-il conclu.
Aliou Nasta