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Cas Foniké et Billo : Ousmane Gaoual Diallo entre banalisation et embarras

La disparition de Foniké Menguè et Billo Bah est visiblement devenue une patate chaude entre les mains des autorités. La pression des organismes notamment internationaux de défense des droits humains et les interpellations quoique discrètes de certaines chancelleries créent une telle panique dans les rangs des responsables guinéens qu’on en vienne à s’en mêler les pinceaux. Ainsi, quand la question relative de cette disparition lui a été soumise ce jeudi, à l’occasion d’un point de presse que lui et le général Amara Camara ont conjointement animé, Ousmane Gaoual Diallo a répondu que les deux activistes ne nécessitaient pas une recherche, dans la mesure où, en tant qu’adultes, ils ont aussi le droit de disparaître. Ce qui traduit une forme de banalisation du sort qui pourrait arriver à Foniké Menugè et Billo Bah.

D’abord, quand la question lui a été posée, le porte-parole du gouvernement s’est d’abord référé à la sortie du procureur général. A son avis, celui-ci « a été explicite. A mon avis il a été clair, il a dit que non seulement ces personnes ne sont pas arrêtées, mais il demande à tous ceux qui ont des informations de les aider parce que la justice travaille à les retrouver, parce que c’est de la responsabilité de l’Etat ».

Mais par la suite, Ousmane Gaoual Diallo a estimé que les services n’avaient pas à se mobiliser comme s’il s’était agi de la disparition d’enfants. « Il y a un fait que nous devons aussi comprendre, lorsqu’un enfant mineur disparaît et que l’information sorte, automatiquement l’appareil judiciaire est déclenché. Mais (quand il s’agit de) un adulte, il faut une démarche parce que les adultes ont le droit de disparaître aussi volontairement, c’est un droit », a déclaré Ousmane Gaoual Diallo

Une simple disparition d’un adulte ne doit donner lieu à des recherches. « Parce que vous n’êtes pas à la maison, on n’a pas le droit de vous chercher. C’est pour ça qu’on est adulte aussi. Sauf s’il y a une requête judiciaire, une inquiétude exprimée, par rapport à ça, l’appareil judiciaire se déclenche. Même si on les retrouve, s’ils ne veulent pas qu’on dise où ils sont, c’est leur droit, on ne le dira », a-t-il conclu sur ce point.

Avec ces propos, le porte-parole du gouvernement introduit une nouvelle hypothèse dans le débat : celle selon laquelle les deux activistes auraient décidé par eux-mêmes de disparaître. Sauf que les témoins sont éloquents, ils ont été bel et bien enlevés par des hommes armés et en uniforme. Cette sortie traduit donc davantage une forme d’embarras de la part des autorités.

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