C’est la première réaction de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) de Cellou Dalein Diallo, à la suite de la publication de l’avant-projet de nouvelle constitution. Le 20 août, la coalition politique formée autour de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a publié un communiqué en vertu duquel elle exige la transposition des dispositions de la charte de la Transition interdisant aux autorités de la Transition dont le général Mamadi Doumbouya lui-même, à compétir aux prochaines élections devant se tenir dans le cadre de la finalisation de cette période anti-constitutionnelle.
L’ANAD cible particulièrement trois dispositions explicites de la charte de la Transition qui interdisent que les autorités de la Transition prennent part aux élections devant sanctionner la transition. Il s’agit en l’occurrence des articles 46 ; 55 et 65.
Au-delà de l’engagement solennellement pris et réitéré par le général Mamadi Doumbouya, l’institution à ceux qui gèrent aujourd’hui le pays de prendre part aux prochaines élections, constitue un principe essentiel dont l’objectif est d’assurer l‘impartialité et l‘intégrité du processus électoral de sortie de transition. « L’objectif est clair : prévenir tout conflit d’intérêt et assurer une gestion transparente et apolitique de cette période cruciale », peut-on lire dans le communiqué de l’ANAD.
Il se trouve néanmoins que ni l’esprit, ni la lettre de ces trois articles ne figurent dans l’avant-projet de la nouvelle constitution rendu public il y a quelques jours. « Nous exigeons la réintégration des articles 46, 55 et 65 dans les dispositions transitoires du projet de Constitution à soumettre au référendum », martèle en conséquence l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD).
Aliou Nasta