C’est dans un entretien qu’il a accordé à nos confrères de VOA (Voix de l’Amérique) que Cellou Dalein Diallo, président de l’Union de forces de démocratique de Guinée (UFDG), a exprimé son regret. Il trouve que la mobilisation de la communauté en faveur de la démocratie et des droits humains en Afrique en général et la Guinée en particulier n’est plus aussi importante qu’elle l’était jadis.
L’expression de ce regret est parti d’une question de notre confrère lui a posée en rapport avec l’enseignement qu’il dresse de sa participation à la convention du parti démocrate, aux Etats-Unis. Cellou Dalein Diallo de noter alors qu’il a été marqué par le discours de Kamala Harris, promettant qu’elle ne sera pas amie avec les dictateurs. « J’espère que ce sera le cas parce que j’ai déploré un peu la faiblesse du soutien que la communauté Internationale – les Occidentaux – apporte à la promotion de la démocratie et de l’État de droit. J’ai été vraiment rassuré par l’engagement très fort de Madame Kamala Harris de ne pas être amie avec les régimes autoritaires. La communauté internationale semble moins exigeante qu’elle ne l’était il y a dix ans par rapport à la promotion et la défense de la démocratie, les valeurs de droits et des libertés. En tant que démocrate, je suis convaincu que les droits humains, la démocratie et libertés, ne sont pas autant défendus comme c’était le cas il y a dix ou quinze ans par la communauté internationale », a dit l’ancien premier ministre.
Ceci étant, le leader de l’UFDG est visiblement convaincu que ce sont les luttes internes qui comptent davantage dans l’ancrage démocratique. « C’est à nous Africain de nous battre pour promouvoir la démocratie, l’Etat de droit et la protection des droits humains. On ne peut pas compter sur l’extérieur. Si on compte sur l’extérieur, les militaires continueront à prendre le pouvoir par les armes et l’exercer le plus longtemps qu’ils le voudront », a-t-il lancé.
Aliou Nasta