Ledjely.com
Accueil » N’zérékoré : SOS pour Koumba Gbankpa Tolno
A la uneActualités

N’zérékoré : SOS pour Koumba Gbankpa Tolno

Le cas Koumba Gbankpa Tolno est illustratif à la fois de la défaillance et de la nécessité de la protection sociale dans notre pays. Âgée de 14 ans et orpheline de père, cette élève de la 5ème année de l’école primaire du camp Behanzin, pourrait voir son cursus scolaire s’arrêter tout simplement. C’est même sa vie qui est désormais en jeu. Malade, orpheline et issue d’une famille précaire, elle est confrontée à la dure réalité de l’absence de structures étatiques susceptibles de l’aider à retrouver la plénitude de sa santé.

Depuis la mort de son père, Koumba Gbankpa Tolno et sa maman sont recueillies par son oncle maternel, Tamba Kémo Kourouma. Menuisier de profession, ce dernier n’a pas nécessairement les moyens pour entretenir une vaste famille, mais comme le veut une certaine convenance sociale, il ne pouvait pas ne pas accueillir sa sœur et sa nièce. Et il s’en sortait tant bien que mal jusqu’à ce qu’en 2020, la maladie de Koumba se manifeste. Une maladie qui commence par une toux banale. Prenant son devoir à cœur, l’oncle lui achète d’abord des produits. Mais la toux ne se calme guère. Alors, il l’a conduit à l’hôpital régional de N’zérékoré.  « Après quelques traitements, voyant que les choses ne s’amélioraient pas, je l’ai aussi envoyée dans une clinique à N’Zoo. De là-bas, on m’a demandé de la ramener à l’hôpital régional. Cette fois-ci, on y a passé beaucoup plus de temps. Comme les choses n’allaient toujours pas, on nous a demandé d’aller à la Tripano. En effet, les médecins s’étaient dit que c’était la tuberculose. Mais là-bas non plus, après trois mois, son état ne s’améliorait pas », explique, désespéré, Tamba Kémo Kourouma.

Livrés à ces tâtonnements de nos médecins aux diagnostics aléatoires, Koumba et son oncle ont passé des mois à faire la navette entre les structures sanitaires. Ce n’est qu’au tout dernier moment que le service de cardiologie de l’hôpital régional a livré le diagnostic selon lequel la jeune fille souffre d’un problème cardiaque. Un problème qui nécessite une intervention chirurgicale. Mais le médecin tient à le souligner : l’intervention doit se faire en France.

Une recommandation qui est au-dessus des moyens de l’oncle Tamba Kémo. On lui suggère d’abord d’aller toquer à la porte de ‘’Terre des hommes’’. Ce qu’il fait, mais sans suite. Pressé par l’état de santé de sa nièce qui ne cessait de s’aggraver et conforté par un deuxième diagnostic à l’hôpital Ignace Deen, il introduit les dossiers de sa nièce au ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, en vue d’une prise en charge. On lui dit alors de revenir à N’zérékoré, en attendant la réponse qui devrait arriver au bout de six mois.  « Vraiment, depuis qu’on est revenus, aucune suite et l’état de l’enfant ne fait qu’empirer. Nous sommes encore à l’hôpital régional, rien ne va. Elle ne peut plus marcher. Son corps ne fait qu’enfler. Les produits qu’on nous a prescrits ne doivent jamais manquer en attendant l’opération. Et la moindre des ordonnances nous coûtent au minimum 800 000 GNF. Je suis à bout », avoue Tamba Kémo.

« Je demande au gouvernement et aux personnes de bonne volonté de m’aider afin que ma nièce bénéficie des soins », lance-t-il, presqu’en larmes. Un appel dans lequel s’incarne l’ultime espoir pour Koumba Gbankpa Tolno de renouer avec la santé et de reprendre le fil de ses études.

Niouma Lazare Kamano, correspondant régional pour ledjely.com

Articles Similaires

Mandiana : des violences au sein d’une zone aurifère font des victimes

LEDJELY.COM

Enseignement supérieur : la rentrée universitaire fixée ce lundi

LEDJELY.COM

Tchad : que peut espérer encore l’opposition ?

LEDJELY.COM

Course au ballon d’or : « J’ai marqué un grand coup », dit Guirassy

LEDJELY.COM

Michel Dussuyer : « Il faut que l’on garde les notions de rigueur »

LEDJELY.COM

Avis de disparition : on recherche Hadja Fatoumata Baldé

LEDJELY.COM
Chargement....