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Le parjure de Mamadi Doumbouya : le silence complice des religieux et des intellectuels guinéens

La prise de pouvoir de Mamadi Doumbouya, chef de la junte militaire guinéenne, a été marquée par des promesses de refondation, de justice et de transition vers un État de droit et démocratique. Toutefois, trois ans après, l’enthousiasme initial a laissé place à une grande désillusion. Loin de respecter ses engagements, le Chef de la junte semble avoir trahi les attentes du peuple guinéen. Dans ce contexte, un silence inquiétant s’est installé parmi deux piliers essentiels de la société : les leaders religieux et les intellectuels.

La promesse non tenue de Mamadi Doumbouya : le parjure

Dès le coup d’État de septembre 2021, Mamadi Doumbouya s’est présenté comme le sauveur d’une Guinée fatiguée par des décennies de mauvaise gouvernance. Il a promis une transition inclusive, des élections libres et transparentes, et une rupture avec la corruption. Pourtant, force est de constater que son pouvoir s’inscrit dans la continuité de ce qu’il prétendait combattre. Les dérives autoritaires, la répression des opposants, l’absence de progrès démocratique témoignent d’un parjure manifeste.

Le silence des leaders religieux : un choix ou une obligation ?

Les religieux jouent historiquement un rôle clé en Guinée, à la fois dans la vie sociale et politique pour la consolidation de la paix. Mais face aux abus de la junte, leur silence est assourdissant. Ce mutisme est-il le résultat d’une complicité tacite, d’une peur des représailles ou d’un calcul stratégique pour ne pas perturber un équilibre fragile ? Leur prise de position aurait pu peser sur l’évolution tragique de la situation politique, mais ils semblent avoir choisi la voie du silence prudent ou de la soumission à un régime dictatorial.

Le mutisme des intellectuels : une abdication de responsabilité

Les intellectuels guinéens, censés être les vecteurs et les moteurs du débat public et des réflexions sur l’avenir du pays, sont aujourd’hui étonnamment absents du débat national. Alors qu’ils devraient incarner la conscience critique de la nation, leur absence de prise de position face aux dérives de la junte est préoccupante. Ce silence peut-il être interprété comme une forme de cautionnement implicite ou est-ce le reflet d’une société affaiblie et sans repères ?

Conséquences de ce double silence sur la société guinéenne

Le silence des religieux et des intellectuels renforce l’impunité du pouvoir en place et marginalise les voix de contestation. Sans contre-pouvoirs solides, la junte peut poursuivre son projet de maintien de manière indéfinie au pouvoir, sans réel défi démocratique. Cette situation menace l’équilibre sociopolitique du pays et alimente une désillusion généralisée au sein de la population.

Un appel à la conscience nationale

Il est urgent que les leaders d’opinion, religieux comme intellectuels, assument leur rôle de gardiens de la moralité et de la justice sociale. Leur silence ne peut perdurer face à la dégradation de l’état de droit en Guinée. Si l’histoire a montré que le silence peut être une arme, il peut aussi devenir un fardeau. Il est temps que la voix de la raison et de la vérité s’élève pour rappeler à Mamadi Doumbouya et à son régime que le peuple guinéen ne tolérera pas l’injustice indéfiniment et que son projet est suicidaire.

Ibrahima DIALLO

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