Dans la nuit du 16 au 17 septembre 2024, une catastrophe naturelle terrible a frappé le village de Hidaya, un district relevant de la Commune rurale de Tanènè, située à 80 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Boké. Il s’agit des inondations causées par des fortes pluies qui se sont abattues sur la ville entraînant des débordements des rivières qui entourent le village. Selon les autorités locales, plus de 67 maisons se sont effondrées. De nos jours, une bonne partie du village passe la nuit à la belle étoile. Impuissants face à cette triste réalité, les sinistrés sollicitent l’aide de l’Etat et des personnes de bonne volonté.
Deux semaines après les inondations survenues à Hidaya, le village ressemble à un cimetière. Des maisons effondrées, des champs dévastés, les animaux domestiques emportés, des nourritures et d’autres objets de valeurs tous emportés ou détruits par les eaux. Cette calamité a laissé les habitants de la localité dans une désolation totale. Aminata Bah, qui a vu sa maison complètement effondrée revient sur certaines pertes enregistrées par les habitants de son village. « Nous avons tout perdu dans ce village. Nous avons perdu nos maisons, nous n’avons plus de nourriture, l’eau est rentrée dans nos champs, on n’a pas d’habits. Nous passons la nuit à la belle étoile. Moi qui vous parle, j’ai perdu ma maison, mes chèvres, et tout ce que j’avais comme provision dans la maison. J’attends l’aide de Dieu à travers les bonnes volontés », explique cette mère de famille.
Cette année, à cause de ces inondations, l’unique école primaire de Hidaya risque de ne pas ouvrir ses portes, car c’est le bâtiment qui est réquisitionné pour recevoir les sinistrés. Une situation qui inquiète parents d’élèves et encadreurs, comme en témoigne le directeur de l’école, Aboubacar Tambassa. « Cette année, les enfants ne vont pas reprendre les salles de classe ici. Presque toutes les victimes de l’inondation sont logées ici. Le problème, c’est qu’on ne peut pas faire sortir la population sous la pluie là, donc il faut au moins trois mois après. Ça va être très compliqué. Plus de 250 personnes sont logées ici. Je demande aux autorités éducatives de la place de s’impliquer pour qu’on puisse trouver une solution », a-t-il plaidé.
Une catastrophe naturelle qui a rendu les citoyens de cette localité très enclavée, vulnérables. Désormais, ils ne misent que sur l’aide de l’Etat et des personnes de bonne volonté. Mamadou Alpha Bah est le président du district de Hidaya. « Nous n’avons pas de maisons, pas de nourriture, nous sommes revenus à zéro. Nous sollicitons l’aide du président de la république le général Mamadi Doumbouya, et toutes les personnes de bonne volonté. Nous avons besoin d’un soutien conséquent pour se relever », lance le responsable du district.
Lors de ces inondations aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, mais les dégâts sont énormes.
Mamadou Bah, depuis Boké