Dr Mohamed Dioubaté, chef service pédiatrie de l’hôpital régional de Kankan a été retrouvé mort dans sa cellule le 26 septembre dernier, après qu’il a brûlé l’effigie du président située au rond-point Komarala loisirs. Alors que les circonstances de ce décès tragique ne sont pas encore élucidées, le préfet de Kankan a tenu des propos en langue maninka qui ont suscité des polémiques dans la ville, en marge de l’inauguration d’une stèle à l’effigie du président de la transition, général Mamadi Doumbouya située au quartier Banankoroda hier mercredi 2 octobre.
« Le grand monument qui est là, je mets en garde en tant que préfet, représentant du pouvoir central, des plaisantins qui vont se permettre de dire qu’il faut mettre de la craie dessus, il faut le dénaturer par des peintures la nuit. Celui que nous allons arrêter en train de faire ça, de la manière que l’autre est parti, c’est comme ça que tu partiras aussi », a déclaré le préfet Kandia Mara.
A la suite de ces propos, des rumeurs bottent en touche la thèse d’un décès naturel et évoquent un assassinat ciblé du Dr Mohamed Dioubaté en détention.
Michel Yaradouno, depuis Kankan