Dans un communiqué diffusé mardi, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile à travers la direction générale de la police nationale a décidé l’interdiction des ports de cagoules par les conducteurs de taxi motos.
Cette décision de la police nationale fait suite à un constat sur le terrain. Plusieurs conducteurs de taxi motos engouffrent leurs têtes dans un cagoule. Cette situation est perceptible dans les rues de Conakry.
Pour la police nationale « un tel comportement est contraire à l’arrêté encadrant l’activité des taxis motos en Guinée », dit-elle. C’est pourquoi, elle invite les populations « à s’abstenir de se faire transporter par un conducteur de moto à visage non découvert ou caché », mentionne le communiqué.
Au niveau des conducteurs de taxi motos, la décision est diversement appréciée. Ibrahima Sow, la trentaine, casque à la tête et lunettes de soleil assis sur sa moto à Nongo carrefour Cosa n’est pas au courant de la décision, nous la lui confirmons. Pour lui, cette démarche est à féliciter. « Pour moi il n y’a aucun problème. C’est bon je pense. Si la police a décidé comme ça c’est parce que ce n’est pas bon. Moi je ne porte pas de cagoule mais il y en a certains qui portent », explique-t-il.
Un autre conducteur de taxi moto non loin du premier, trouve sévère la décision. Dans un pays de démocratie, estime cet autre conducteur qui n’a pas voulu dire son nom, « c’est la démocratie on ne doit pas empêcher les gens. Eux aussi aimes ça. En tout cas pour moi, on doit laisser chacun faire ce qu’il veut peut-être ils se protègent », dit cet autre.
Nos deux intervenants sont tous les deux d’accord sur le fait que le conducteur doit être identifiable pour éviter tout soupçon.
Au niveau de la police tout contrevenant est considéré ou assimilé à un « délinquant ».
N’Famoussa Siby