Ce jeudi 7 novembre s’est tenu à Coyah un atelier de validation du rapport provisoire sur la cartographie des structures de prise en charge des violences basées sur le genre (VBG) en Guinée. Ce rapport de 38 pages, fruit d’une étude nationale commanditée par le ministère de la Promotion féminine, de l’enfance et des Personnes vulnérables avec l’appui du projet d’autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel (SWEDD Guinée) sur financement de la Banque mondiale, vise à identifier les structures disponibles pour la gestion des cas de VBG à travers tout le pays.
L’atelier a rassemblé plusieurs ministères clés, notamment ceux de la Jeunesse, de l’Éducation, de la Santé, du Plan et de la Coopération internationale, ainsi que des acteurs étatiques et de la société civile, comme le Club des jeunes filles leaders de Guinée et l’Office de protection du genre, de l’enfance et des meurs (Oprogem).
Yalikhan Camara, spécialiste des violences basées sur le genre au sein du projet SWEDD, a rappelé l’importance de ce travail « Cette cartographie nationale des structures et services de prise en charge vise à identifier les services dans les 33 préfectures de Guinée, y compris Conakry, afin de s’assurer qu’ils répondent aux normes pour la gestion des cas de VBG. En cas de lacunes, l’objectif est de permettre à la Banque mondiale et aux autres partenaires de soutenir ces structures », dit-elle.
Kamissoko Bamba, chef division VBG au ministère de la Promotion féminine, a salué cette initiative tout en soulignant la nécessité d’élargir encore la portée de la cartographie pour inclure les structures dans les sous-préfectures, qui jouent un rôle crucial dans le référencement des cas de VBG. « À l’avenir, il serait bénéfique d’aller plus en profondeur et d’intégrer les sous-préfectures pour une meilleure couverture de la prise en charge », souligne-t-il.
Les enjeux sont également d’ordre institutionnel, selon M. Bamba, car la mise à jour régulière des données est cruciale dans un contexte d’instabilité. Une fois validé, ce rapport sera mis à disposition des utilisateurs pour guider les actions et décisions à venir.
De son côté, Sékou Konaté, chef section promotion de la santé des adolescents et jeunes au ministère de la Jeunesse, a exprimé l’engagement de son ministère dans ce projet. Il a mis en avant l’importance d’inclure les jeunes dans ce processus, car ils sont souvent affectés par les violences basées sur le genre. « Avec ce rapport, les décideurs auront une vision claire des besoins et pourront adapter leurs interventions pour une meilleure prise en charge des droits en matière de santé reproductive, notamment pour les jeunes », a-t-il affirmé.
Cet atelier marque une étape cruciale vers l’amélioration des services de prise en charge des VBG en Guinée. Il devrait permettre de renforcer les capacités des structures locales et d’assurer un soutien accru des partenaires pour lutter contre ce fléau.
Thierno Amadou Diallo