Samedi dernier, un fait inédit s’est produit dans les locaux de l’hôpital Ignace Deen. Il s’agit du décès d’un jeune homme pour « non-assistance à personne en danger ». La victime du nom de Mamadou Djouma Diallo serait venue demander des soins d’urgence, par manque de moyens, il n’a donc pas bénéficié de l’assistance des médecins. Cet événement a suscité de vives réactions au sein de l’opinion publique, notamment chez les défenseurs des droits de l’homme.
Mamadou Kaly Diallo, responsable de programme de Démocratie sans violence – Baïonnette intelligente (DSV-BI), ne mâche pas ses mots face à un tel fait qu’il qualifie de violation des principes fondamentaux de la médecine et des droits humains. « c’est une réaction d’indignation et je condamne avec la dernière énergie cette attitude des médecins. Il fallait d’abord arrêter tous les souhaits et sauver la vie de ce jeune homme, avant de lui demander quoi que ce soit, c’est ce qu’il faut mettre en avant, en tous lieux, à tous moments et en toutes circonstances », a-t-il mentionné.
Au-delà, l’activiste des droits de l’homme, rappelle les obligations déontologiques inhérentes à la profession médicale, notamment le serment d’Hippocrate et la Déclaration universelle des droits de l’homme. « ils ont violé non seulement le serment d’Hippocrate qui vise d’abord à sauver la vie, même à accorder l’assistance à la vie, mais aussi la Déclaration universelle des droits de l’homme en son article 3 qui stipule que tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne », a-t-il souligné.
Aux dernières nouvelles, trois médecins de ladite structure sanitaire ont été mis aux arrêts pour « non-assistance à personne en danger ». Ce défenseur des droits humains attend des autorités une justice équitable afin que ces derniers puissent servir d’exemple aux autres professionnels du corps médical. « Nous demandons que la justice fasse son travail, qu’il y ait un procès juste et équitable afin que ceux qui seront retenus dans les liens de culpabilité, les complices s’il y en a, les commanditaires, pour que des sanctions soient exemplaires par rapport à d’éventuels candidats à de telles forfaitures », conclut-il.
JRI de l’Ombre