C’est sous la tutelle du ministère de la Santé que Plan International et FEMNET ont procédé à la cérémonie de clôture de cinq jours de formation ce jeudi. Placé sous le thème « Plaidoyer et influence du MHMR pour la formation des formateurs des OSC », cet événement qui a réuni plusieurs représentants des six pays, notamment la Guinée, le Bénin, la Guinée-Bissau, le Burkina Faso, le Togo et la Sierra Leone, s’inscrit dans le cadre des activités de plaidoyer transfrontalières pour l’exercice 25.
Contribuer aux systèmes de santé publique et communautaire de six pays d’Afrique de l’Ouest en offrant aux adolescents, en particulier aux filles, une éducation sexuelle de qualité, adaptée dans un environnement favorable, responsabilisant et sûr, sont entre autres les objectifs de ce rendez-vous.
« Nous sommes très honorés par cette marque de confiance que nous bénéficions du partenaire de mise en œuvre FEMNET. Cette activité que FEMNET a organisée en Guinée, constitue une composante importante du projet Ma santé, mes droits, que nous mettons en œuvre ensemble pour le renforcement des capacités des acteurs de la société civile », a expliqué Kamano Faya Albert.
Dans les six pays, le projet vise à atteindre ½ à un million d’adolescents âgés de 10 à 19 ans, dont au moins 60 % de filles, environ 200 000 parents et autres. Au niveau communautaire, 1500 enseignants, 2000 éducateurs pairs et 600 personnes de santé. C’est pourquoi, dans sa prise de parole, la représentante de FEMNET a invité les participants à s’inspirer des acquis de ces quatre jours d’atelier pour former d’autres acteurs de leur pays.
« Ces jours de formation permettent non seulement aux participants de devenir des formateurs capables de transmettre leurs connaissances et leurs compétences en matière de plaidoyer et d’influence en matière de SDSR à leurs pairs, mais aussi de renforcer les efforts d’influence sur l’intégration de l’ECS dans les programmes nationaux, à tenir des sessions de formation, à mener des actions de plaidoyer, à diffuser des informations et à former d’autres personnes à faire de même pour promouvoir les droits à la santé au sein de leurs communautés », a indiqué Anyango Oduor.
Nadège Flora Djaglo, participante venue du Benin, exprime sa satisfaction vis-à-vis du contenu de la formation et des acquis dont elle a bénéficié.
« Il faut dire qu’avant de venir, j’avais des notions sur le plaidoyer en santé sexuelle. Mais participer à cette formation a renforcé mes capacités parce que j’ai découvert de nouvelles choses, de nouvelles stratégies. Surtout, avec ce brassage culturel, nous avons coopéré avec des personnes qui n’ont pas la même culture que nous. Donc, en gros, ça a été super riche », se réjouit la représentante de l’organisation Afrique Mutualité.
Farida Ouro-Koura, superviseure du projet Ma santé, mes droits de l’ONG La Colombe au Togo, abonde dans le même sens.
« Déjà, au niveau de notre structure au Togo, il y a déjà une formation qui a été faite à l’endroit des adolescents et des jeunes sur le plaidoyer. Donc, je pense que celle que je viens de suivre en Guinée m’a permis d’avoir encore beaucoup plus de notions. Telle que la notion sur les parties prenantes, notamment l’opposition, dont je jugeais qu’elle s’écartait souvent dans le processus de plaidoyers, mais durant ces cinq jours, j’ai compris qu’ils ont aussi leur place et que tout dépend de l’intérêt que nous leur accordons, et croyez-moi, cet aspect m’a vraiment beaucoup marqué », a-t-elle signalé.
Quant à Honorine Honkou-Late, elle projette de mettre en pratique tous ces acquis une fois de retour dans son pays.
« Mon organisation, la COFET, est une faîtière qui a pour mission de faire des plaidoyers sur les questions touchant la vie des femmes et des filles », dit-elle, avant d’ajouter : « Donc, une fois dans mon pays, la première chose que je ferai, c’est la restitution de cet atelier. Ensuite, organiser un atelier de formation, parce qu’au sein de mon organisation nous avons un groupe thématique sur la santé sexuelle, donc je me rassurerait que ces membres soient formés comme je l’ai été ».
De son côté, le ministère de la Santé a réitéré son engagement dans le soutien des activités sociales et communautaires proposées par Plan International.
« Chers participants, cet atelier n’est pas une fin en soi, mais plutôt le début d’un engagement renouvelé et renforcé. Les connaissances et les outils que nous avons partagés ici doivent maintenant être traduits en action concrète sur le terrain. Nous avons une lourde responsabilité collective, c’est celle de transformer ces idées et ces plans en impact réel pour nos communautés, car ensemble, nous avons élaboré des recommandations et des faits d’action qui reflètent notre engagement », soutient le représentant du ministère de la Santé, Dr Mamady Kankou Camara.
JRI de l’Ombre