Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 27 novembre 2024, après sa tournée en région forestière aux côtés du général Amara Camara, ministre secrétaire général à la présidence, Alhousseine Makanéra Kaké, président du Front national pour le développement (FND), a livré des propos marquants pour expliquer son changement de position vis-à-vis du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD).
Dans son discours, Makanéra Kaké a utilisé des références coraniques pour justifier sa posture actuelle. « J’ai changé de parole parce que même Dieu peut dire quelque chose aujourd’hui et changer de décision », a-t-il déclaré, en évoquant un parallèle avec les versets coraniques concernant l’interdiction de l’alcool. « Le premier verset disait seulement qu’il ne faut pas prier alors que vous avez bu. Mais le dernier verset a dit que c’est interdit », a-t-il expliqué, établissant une comparaison avec son évolution personnelle vis-à-vis du pouvoir en place.
Makanéra Kaké a admis qu’il était initialement opposé à l’arrivée au pouvoir du CNRD, mais il affirme que son point de vue a changé avec le temps. « Quand le CNRD a pris le pouvoir, moi-même, j’étais fâché. Mais, depuis lors, ils ne m’ont rien fait alors que je faisais partie des dignitaires du régime précédent. Donc, moi, je considère que ce pouvoir, c’est la volonté de Dieu », affirme-t-il.
L’ancien ministre du régime déchu d’Alpha Condé semble désormais en phase avec les actions et les ambitions du CNRD. « Ma plantation, c’est ma bouche », a-t-il ajouté, soulignant qu’il adapte ses déclarations en fonction des réalités du moment.
Makanéra Kaké a également insisté sur le soutien populaire dont bénéficie le CNRD, notamment dans la région forestière où il a effectué sa tournée. « Si le peuple soutient que le CNRD continue, moi, je suis qui pour m’opposer au peuple ? », a-t-il déclaré, semblant entériner l’idée d’une prolongation de la transition sous l’égide du CNRD.
Il affirme que partout où il est passé, les populations locales ont exprimé leur adhésion aux idéaux du pouvoir actuel.
Thierno Amadou Diallo