Ce 9 décembre, la journée internationale de lutte contre la corruption est célébrée à travers le monde. En Guinée, même si les autorités luttent, le phénomène continue de se propager de manière plus accentuée au sein de l’administration publique. Des cadres qui avaient fait la promesse d’une lutte sans merci contre la corruption ont finalement été intégrés au système. Une situation qui suscite le regret chez les acteurs de l’antenne régionale de la Maison des associations et ONG de Guinée (MAOG).
Les pratiques de corruption dénoncées par le CNRD ont refait surface et celles-ci s’établissent peu à peu en règle dans l’administration publique guinéenne.
À Kankan et dans d’autres localités du pays, malgré l’intensification des séances de sensibilisation, le phénomène persiste. Sekouba Traoré, coordinateur régional de la MAOG, regrette que la situation prenne des proportions inquiétantes sous l’ère CNRD qui avait pourtant pris l’engagement d’anéantir le phénomène. Et Mamadi Doumbouya semble avoir la main lourde.
« Il ne s’agit plus de dire des mots aimants, mais il est temps de se dire la vérité, la corruption ne fait que monter en grade. Le président s’était levé un moment pour lutter contre le fléau, mais rien n’en est. On constate que quelqu’un est nommé à un poste, nous voyons la poussée des immeubles comme des champignons. On ne fait que dénoncer, mais nos demandes ne sont pas prises en compte », dénonce l’acteur de la société civile.
Poursuivant, notre interlocuteur invite le président de la transition à sonner la fin de la récréation. « La Guinée souffre énormément à travers la corruption, le détournement, les pots-de-vin et autres. Le Général ne doit plus écouter ses ministres, il faut que lui-même prenne des mesures pour mettre fin à ces maux », conclut-il.
Michel Yaradouno, depuis Kankan